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Marghem: « La contribution fédérale au Fonds vert pour le climat portée à 100 millions »

Le Vif

Le gouvernement fédéral a l’intention de doubler sa contribution au Fonds vert pour le Climat pour la nouvelle période de refinancement (2020-2023) par rapport à la période initiale, pour la porter à 100 millions d’euros, a annoncé la ministre Marie Christine Marghem, mercredi à la COP25 à Madrid, ajoutant que la décision devait être confirmée « dans quelques jours par le conseil des ministres ».

Le gouvernement fédéral et les trois gouvernements régionaux vont également contribuer, entre autres, au Fonds pour l’adaptation aux conséquences des changements climatiques à hauteur de 5,9 millions d’euros et au Fonds pour les pays les moins développés à hauteur de 17,7 millions d’euros.

« Au total, la Belgique a annoncé des contributions à hauteur de 125,1 millions d’euros dans le courant de cette année », a résumé la ministre fédérale, jugeant que la solidarité est « un point clé dans l’enjeu climatique, aussi vis-à-vis de nos partenaires du Sud. »

Dans une réaction, le CNCD-11.11.11 et Oxfam ont accueilli favorablement cette annonce et invité les trois Régions « à faire de même ». Le Fonds vert « est indispensable pour les pays en développement et est destiné à devenir le principal canal multilatéral de financement climat international », rappellent les ONG.

« Année de l’océan »

La ministre fédérale de l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable a entamé son discours à la conférence de l’Onu sur le climat (COP25) en exprimant sa « plus profonde préoccupation sur l’état de notre système climatique » et en jugeant « indispensable » d’actualiser en 2020 les contributions décidées au niveau national prévues dans le cadre de l’accord de Paris. « Nous ne pouvons désormais plus nous permettre de prendre des mesures à la marge et devons être ambitieux et décisifs dans nos actions », a insisté la ministre.

Concernant l’article 6 de l’accord de Paris, sur les marchés du carbone, dont l’adoption des règles de mise en oeuvre est l’un des enjeux de cette COP25, la Belgique plaide pour des règles « complètes et robustes ». « Nous ne pourrons réaliser la transition que si l’ambition climatique n’est pas érodée par un mécanisme de marché dysfonctionnel », a encore mis en garde Mme Marghem.

La ministre a rappelé que la Belgique avait signé en septembre, lors du sommet spécial de l’ONU d’action pour le climat, « la Climate Ambition Alliance ». Alors que la présidence chilienne a souhaité faire de cette COP25 une « COP bleue », avec une attention particulière pour les océans, la Belgique défend l’adoption d’un traité consacrant la création d’aires marines protégées.

« Faisons en sorte que l’année 2020 soit en effet l’année de l’océan », a conclu à la tribune la ministre belge.

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