La Belgique n’a toujours pas tenu ses engagements dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, rappelle le Fonds mondial pour la nature (WWF) vendredi.
L’association demande au gouvernement d’apporter sa contribution au Fonds vert pour le climat. La 19e conférence de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatique s’ouvre lundi à Lima. Cette réunion sera la dernière étape importante avant la Conférence de Paris en 2015, qui doit aboutir à la conclusion d’un accord international visant à limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Si ce seuil, déterminé par la communauté scientifique, était dépassé, les conséquences seraient « dramatiques » pour toutes les espèces vivant sur terre, en ce compris l’être humain. Or, le temps presse selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec). Dans son dernier rapport, diffusé au début du mois, les scientifiques estiment que les délais pour maintenir cet objectif réalisable sont de plus en plus ténus.
En première ligne des populations touchées par le changement climatique figurent les pays du Sud. C’est pourquoi la mise sur pied d’un Fonds vert pour le climat a été décidé lors du sommet de Copenhague en 2009. L’objectif du Fonds est d’aider les pays les plus exposés au réchauffement climatique en soutenant des projets « verts » concrets, contribuant par exemple à diminuer les émissions de gaz à effets de serre ou à faire reculer la déforestation.
« La Belgique fait partie des quelques pays européens qui n’ont encore rien donné au Fonds », déplore Jan Vandermosten, expert climat et énergie au WWF-Belgique. « Nos ministres doivent rapidement prendre leurs responsabilités et venir à Lima avec un montant promis par la Belgique pour aider les pays du Sud dans leur lutte contre le changement climatique. Le WWF demande que la Belgique verse 150 millions d’euros sur trois ans », conclut-il.
