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Les voitures devront être 35% moins polluantes d’ici 2030

Les ministres européens de l’Environnement, réunis à Luxembourg, ont dégagé un accord mardi soir afin de réduire les émissions de CO2 des voitures neuves de 35% entre 2020 et 2030. Un accord ayant été trouvé, les négociations avec le Parlement européen vont pouvoir débuter dès mercredi afin d’aboutir à une législation contraignante.

Une proposition de compromis pour un recul de 35% en 2030, par rapport à 2021, avait été préparée par la présidence autrichienne du Conseil de l’UE.

L’Allemagne, mais aussi des pays de l’Est, ont toutefois tenté de réduire cet objectif, au grand dam d’autres pays qui leur reprochent de céder à l’industrie automobile.

La baisse adoptée par les ministres est donc proche de la proposition autrichienne. Elle est plus ambitieuse que celle suggérée par la Commission européenne fin 2017 (-30% d’émissions moyennes de CO2 en 2030), mais elle reste largement en deçà de celle de 40% défendue par le Parlement européen.

La Belgique, représentée à Luxembourg par son représentant permanent adjoint auprès de l’UE – mais par aucun ministre -, défendait pour sa part une baisse d’au moins 40% à l’horizon 2030. Des pays comme la Suède, la Finlande, le Danemark, le Luxembourg ou encore les Pays-Bas réclamaient pour leur part une baisse plus importante.

La décision des ministres de l’UE est d’importance majeure pour l’industrie automobile. La baisse de 35% des émissions de CO2 signifie que les constructeurs devront vendre un grand nombre de véhicules sans émissions, par exemple des voitures électriques, afin d’atteindre l’objectif global.

Le gouvernement de la chancelière allemande Angela Merkel craint notamment pour l’emploi dans le secteur si les changements interviennent trop rapidement. Mais à en croire l’Espagne, les Pays-Bas ou la France, une conversion rapide de l’industrie automobile est nécessaire face à la concurrence chinoise et est synonyme de création d’emploi.

Ce compromis atteint entre les ministres de l’Environnement donne le coup d’envoi d’une autre négociation, avec le Parlement européen cette fois. Les eurodéputés se sont prononcés la semaine dernière pour une réduction de 40% des émissions de CO2. Les tractations devraient débuter dès mercredi.

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