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Les gaz détruisant la couche d’ozone à nouveau en hausse dans l’atmosphère

La présence de chlore a augmenté ces dernières années dans la stratosphère, ce qui est néfaste pour la couche d’ozone, révèle une étude internationale dirigée par l’université de Liège, publiée mercredi dans la revue Nature. Cette hausse n’est toutefois pas due à l’activité industrielle ou humaine, mais par un ralentissement inattendu de la circulation de l’air.

Ces dernières années, le trou dans la couche d’ozone a fait couler beaucoup d’encre. Cette « barrière » qui nous protège des effets destructeurs des UV avait été progressivement détruite depuis les années 1980 à cause de l’activité industrielle et humaine. Les émissions massives de chlorofluorocarbures (CFC), ces gaz présents dans les aérosols, les systèmes de climatisation ou encore les liquides réfrigérants, étaient plus particulièrement à l’origine de ce phénomène.

Des mesures avaient été prises dès 1987 pour éliminer ces CFC. Elles semblent porter leurs fruits : les spécialistes estiment que la concentration d’ozone pourrait retrouver son niveau d’avant 1980 dès 2050. Pourtant, contre toute attente, des scientifiques ont observé que la quantité de chlore (molécules de CFC transformées dans l’atmosphère) avait à nouveau augmenté dans l’hémisphère Nord entre 2007 et 2011. Emmanuel Mahieu, géophysicien à l’ULg, a démontré que cette hausse n’était pas due à de nouvelles émissions terrestres, mais à une variation de la circulation atmosphérique. Pour des raisons encore inconnues, l’air semble avoir circulé plus lentement.

Il a donc fallu plus longtemps pour que les composants soient transportés en haute altitude. Les molécules CFC, exposées plus longtemps aux rayons UV, ont généré plus de chlore. Ce phénomène ne serait toutefois pas trop inquiétant car il ne s’étend pas au reste du globe et que la concentration de chlore devrait globalement continuer de baisser.

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