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Les coquilles Saint-Jacques, pépites de la mer (en images)

Le Vif

Sechura, à 1.100 kilomètres au nord de Lima, héberge 80% de la production de pétoncles chiliens ou « Argopecten Purpuratus », leur nom scientifique dans ce pays qui borde l’océan Pacifique.

« Dieu nous a béni avec cette baie (de Sechura), elle donne beaucoup de coquilles », explique à l’AFP le pêcheur Segundo Tezen, membre de l’association « Los Tecosa », à bord d’une petite embarcation qui navigue sous un soleil brûlant.

Pour ramasser les coquilles, des pêcheurs descendent et remplissent de grands filets qui sont remontés à la surface au fur et à mesure.

Le Pérou, qui compte une vingtaine de lieux de production, est un des principaux fournisseurs de ces mollusques hermaphrodites.

« Ce sont les pépites de la mer au Pérou », souligne Wilmer Agüero, un des responsables de l’exportateur Cultimarine.

La vaste baie de Sechura est appelée à être « un des premiers producteurs de coquilles Saint-Jacques dans le monde, et pour longtemps », assure M. Agüero une fois au port.

– Millions de dollars –

Les 16.000 hectares du site se divisent en huit zones de production, où opèrent 200 associations de pêcheurs.

Tous les jours, quelque 200 bateaux de pêche artisanaux déchargent environ 8.000 filets, soit 25 tonnes de coquilles.

Une fois récoltées, elles sont transportées dans des camions frigorifiés vers des usines où elles sont ouvertes, lavées, pesées et conditionnées avant d’être exportées depuis le grand port de Paita, tout proche.

« Les pays les plus consommateurs sont la France, où l’on mange la valve (partie blanche) avec le corail (partie orangée), et les Etats-Unis qui nous achètent la valve », détaille Isabel Viza, à la tête d’une des usines de conditionnement où travaillent une centaine de personnes.

Pour être exportée, la coquille doit atteindre 7 centimètres. Il faut en moyenne neuf mois et le prix au kilo varie de six à onze dollars.

« Il faut constamment surveiller le produit dans la mer », souligne le pêcheur Segundo Tezen qui doit passer au crible une zone de production de 76 hectares.

Le pays a commencé à produire des Saint-Jacques il y a 15 ans, explique le responsable régional en charge de la production, Agustin Campos.

En 2017, à cause de l’impact du phénomène climatique El Niño, qui élève la température des océans, seuls 50.000 filets ont pu être pêchés.

De janvier à novembre, les exportations de coquilles ont atteint 56,1 millions de dollars en valeur et 4.557 tonnes en volume, dont 1.208 vers la France.

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