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Les apiculteurs wallons ont perdu 35% de leurs colonies d’abeilles

Le Vif

La mortalité des abeilles en Wallonie a augmenté de 6,6% par rapport à l’année dernière, ressort-il jeudi d’un monitoring national réalisé depuis dix ans par Gembloux Agro-Bio Tech (ULg) et BeeOdiversity, une entreprise qui oeuvre à la préservation de la biodiversité et des abeilles.

Les résultats montrent en outre qu’en 2012-2013, les apiculteurs wallons ont perdu 35% de leurs colonies d’abeilles. La cause principale de l’augmentation de la mortalité serait le climat. « L’hiver, particulièrement rude, prolongé par un printemps inhabituellement froid et pluvieux, a poussé les abeilles à ne pas sortir des ruches », explique-t-on du côté de Gembloux. « Sur les 35% de mortalité, un tiers serait dû à un manque de nourriture. » Ces conditions climatiques exceptionnelles s’ajoutent aux autres facteurs de mortalité des abeilles, comme les pesticides, les maladies et le manque de biodiversité.

« La mortalité des abeilles ne doit pas être perçue comme une fatalité », explique le docteur Bach Kim Nguyen. « Au contraire, tout doit être mis en oeuvre pour préserver l’abeille. » La Région wallonne a d’ailleurs lancé, en 2010, le « Plan Maya » dont l’objectif est de sauvegarder les populations d’abeilles. « Il commence aujourd’hui à porter ses fruits », assure le Dr Bach Kim Nguyen.

« Ces mesures seront d’autant plus importantes que l’hiver 2013-2014, annoncé comme le plus froid depuis un siècle, et couplé à une saison apicole très tardive, est une menace réelle pour la saison apicole 2013-2014 », s’inquiète Gembloux Agro-Bio Tech.

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