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Le trou dans la couche d’ozone aurait « significativement empiré » sans le Protocole de Montréal

Le fameux trou dans la couche d’ozone formé au-dessus de l’Antarctique aurait augmenté de 40% en 2013 en l’absence du Protocole de Montréal, un traité international conclu en 1987 régissant l’utilisation de certains gaz, selon une étude publiée mardi.

« Nos travaux confirment l’importance du Protocole de Montréal et montrent que nous en tirons déjà des bénéfices », explique dans un communiqué Martyn Chipperfield (Université de Leeds), l’un des auteurs de l’étude parue dans Nature communications.

« Nous savions déjà que le Protocole allait éviter un important appauvrissement de la couche d’ozone à l’avenir, mais en fait, nous sommes déjà à un stade où la situation aurait significativement empiré », a ajouté le chercheur.

Selon l’étude, le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique aurait été de 40% plus important en 2013, sans les mesures qui ont permis de limiter les concentrations de gaz contribuant à l’appauvrissement de cette barrière naturelle contre les rayons ultraviolets.

Les résultats montrent aussi qu’en l’absence de ces mesures, un large trou se serait formé au-dessus de l’Arctique en 2013 et que des trous de taille plus modeste apparaitraient régulièrement au-dessus de cette zone.

D’une année sur l’autre, l’épaisseur de la couche d’ozone varie aussi en fonction des températures: plus une année est froide, plus de l’ozone est détruit dans les très hautes altitudes.

Le Protocole de Montréal est un exemple de coopération internationale sur un sujet environnemental. Il prévoit l’interdiction progressive de certains gaz (chlorofluorocarbones ou CFC) au profit des HFC (hydrofluorocarbones). Les pays en voie de développement ont été aidés pour réduire l’utilisation de ces gaz, présents dans les systèmes de climatisation, de réfrigération et dans certains process industriels.

Selon un rapport de l’ONU publié en 2014, la couche d’ozone devrait d’ici 2050 retrouver son niveau des années 80 aux latitudes moyennes et dans l’Arctique, et un peu plus tard dans l’Antarctique.

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