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Le « speed breeding », la technique inspirée de la Nasa pour nourrir le monde

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Comment produire suffisamment de nourriture pour faire face à la croissance de la population ? Des scientifiques misent sur des techniques révolutionnaires pour répondre à ce besoin.

Un double défi se présente aux scientifiques. Ces derniers sont engagés dans une course contre-la-montre pour produire des cultures qui résistent au changement climatique et qui sont suffisamment importantes pour faire face à la croissance mondiale de la population. Selon l’ONU, nous devrions en effet être presque 10 milliards d’êtres humains sur Terre d’ici 2050. Un sacré challenge pour de nombreux secteurs, notamment dans le domaine de l’alimentation.

Mais les conditions climatiques en constante – et rapide – évolution changent également la donne. Depuis des siècles, la même méthode est utilisée, qui consiste à récolter une à deux cultures par an, dans des conditions climatiques variables, et en sélectionnant les meilleurs éléments. Mais ce modèle n’est plus viable. Et le manque d’améliorations apportées quant au rendement des cultures ces dernières années inquiète les scientifiques, qui tentent de trouver des solutions.

Parmi celles-ci, le « speed breeding », un système conçu pour produire plusieurs récoltes par an, qui a fait l’objet d’une étude prometteuse menée par le John Innes Centre, l’université du Queensland et l’université de Sydney. Utilisant l’éclairage LED pour favoriser la photosynthèse, cette technique accélère le processus et permet aux plantes et céréales de croître pendant 22 heures par jour. Cela concerne, par exemple, le blé, l’orge, les pois et les pois chiches, qui pourraient bénéficier de six cycles par an explique The Guardian. Cette technique est également moins chère que celle utilisant actuellement des lampes à vapeur de sodium.

Une méthode fiable et rentable, qui s’inspire de la méthode de production de nourriture utilisée par la Nasa lors des missions spatiales, précise International Business Times. Les scientifiques espèrent que cette technique permettra de produire de nouvelles variétés de cultures, potentiellement commercialisables d’ici 10 ans, augmentant ainsi de façon exponentielle la productivité.

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