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La Ligue royale de Protection des Oiseaux demande aux communes d’agir pour la biodiversité

Les communes ont les moyens d’agir en faveur de la biodiversité. Dans la perspective des élections locales du 14 octobre prochain, la Ligue royale belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) appelle les listes à intégrer six objectifs environnementaux dans leur programme, expose-t-elle jeudi dans un communiqué.

Une meilleure cohabitation avec le monde sauvage passe par l’établissement d’une « stratégie d’aménagement communal qui favorise l’installation de la biodiversité », plaide d’abord l’organisation. Face à la « crise du logement » qui touche les espèces indigènes, les communes peuvent contrer la tendance par exemple en posant des nichoirs, revégétalisant le tissu urbain ou en veillant à l’accessibilité des combles et clochers, illustre-t-elle.

Ensuite, les communes doivent d’urgence empêcher les travaux d’entretien dans les espaces verts pendant la période de nidification des oiseaux. Chaque printemps, les centres de revalidation sont confrontés à un « nombre alarmant de jeunes oiseaux » expropriés de leurs nids.

A Bruxelles, l’élagage et l’abattage d’arbres avec des engins motorisés sont exclus du 1er avril au 15 août. Mais en Wallonie, il n’existe pas d’interdiction formelle, sous réserve de la loi fédérale qui interdit la destruction « intentionnelle » de nids. Les communes doivent aller plus loin dans leur règlement, recommande la Ligue.

Alors que la LRBPO fait partie du groupe de travail constitué au sein du Conseil wallon du Bien-être animal pour élaborer, à la demande du ministre Carlo Di Antonio, une « liste positive » des oiseaux qui peuvent être détenus, celle-ci réclame aussi aux communes l’interdiction des spectacles de rapaces et d’autres espèces sauvages. L’exploitation de ces animaux s’oppose à leurs « besoins et instincts », estime-t-elle.

Ses trois autres priorités adressées aux communes sont l’élaboration d’une stratégie pour réguler de manière éthique les surpopulations de certaines espèces comme les sangliers, les pigeons ou les oies bernaches, la limitation de la pollution lumineuse et, enfin, l’intégration des habitants dans les projets environnementaux locaux.

Fondée en 1922, la LRBPO est l’une des plus anciennes organisations belges de protection de l’environnement. Outre ses activités de sensibilisation, elle gère le seul centre de revalidation de la faune sauvage de la Région bruxelloise, à Anderlecht.

Belga

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