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La Floride sur le pied de guerre face à l’ouragan Dorian

Le Vif

Des centaines de véhicules d’intervention électrique, de pelles mécaniques, d’engins d’élagage sont prêts à entrer en action en Floride pour lutter contre les dégâts redoutés de l’ouragan Dorian, mais ce dernier, après avoir frappé les Bahamas, ne progresse que très lentement vers le continent américain.

Les habitants de la péninsule connue pour son ensoleillement s’attendaient à subir Dorian en fin de semaine dernière, mais sa trajectoire indécise en a voulu autrement.

Depuis vendredi de nombreuses maisons restent calfeutrées, de nombreux commerces sont capitonnés de contre-plaqué, les ponts menant aux petites îles côtières ont eux fermé lundi, mais le déchaînement de l’ouragan n’a pas commencé.

« Cette incertitude est stressante », confie Drew Gabrielson, un homme de 43 ans qui tient dans ses bras son chihuahua tout tremblant, baptisé Rodney.

« J’ai déjà vécu différents ouragans », relate-t-il, le regard fixé sur la mer agitée tout au bout de la plage ». « Mais une tempête aussi lente! J’ai vraiment hâte que cela soit terminé ».

Ce mardi matin, les pluies sont intermittentes, le ciel est chargé de nuages. Quelques bourrasques annoncent ce qui se profile. Mais ce ne sont que des rafales de vent d’une vitesse comprise entre 60 et 80 km/h alors que l’ouragan, rétrogradé en catégorie 2, charrie des vents de 175 km/h.

Approche très lente

L’oeil de l’ouragan progresse à une vitesse inférieure à 4 km/h, selon les météorologues.

« Je me dis que je me marche plus vite que cette tempête », ironise Erick Gill, le directeur des communications du comté de Port Saint Lucie, sur la côte orientale de la péninsule. « On pourrait imaginer qu’on est hors de danger, mais il vaut mieux rester en alerte », poursuit-il.

Les autorités mettent en garde contre le danger d’une forte montée des eaux causée par Dorian, même si ses vents seront moins dévastateurs qu’aux Bahamas.

Tôt mardi des dizaines d’électriciens, transportés par autobus depuis la grande ville d’Orlando, ont afflué au siège de la compagnie locale d’électricité de Port Saint Lucie.

Ils sont prêts à intervenir dans une région où se trouvent de nombreux mobile-homes, particulièrement vulnérables aux tempêtes, ainsi que beaucoup de zones inondables.

Payé en « heures sup »

D’autres engins sont déployés pour tracter et tronçonner les branches et les arbres qui pourraient bloquer les routes.

« Laissez la tempête prendre son temps », rigole un des ouvriers. « Je suis payé en heures supplémentaires ».

Au total 118 refuges ont ouvert dans toutes la Floride, pour accueillir les plus de 10.000 personnes évacuées et celles éventuellement sinistrées.

Dans un collège de Port Saint Lucie, transformé en abri de fortune, la directrice Mona Buchanan constate: « Les gens sont tendus parce qu’on ignore dans quelle direction va la tempête ».

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