La capacité des arbres à stocker du CO2 incertaine après 2100

Le Vif

Les arbres et les plantes peuvent encore absorber l’excédent de CO2 présent dans l’atmosphère pendant environ 80 ans et offrir une protection contre les gaz à effet de serre. Cela deviendra plus compliqué après 2100, car les niveaux de CO2 pourraient être si élevés que les plantes atteindront leur  » point de rupture « , selon les recherches.

Une équipe de recherche internationale dirigée par les universités de Stanford (États-Unis) et de Barcelone prévoit que les arbres ne pourront absorber qu’une fraction du CO2 présent dans l’atmosphère après l’an 2100 et que l’on ignore quelle sera leur capacité.

« Conserver les combustibles fossiles sous terre est le meilleur moyen de prévenir un réchauffement supplémentaire », déclare César Terrer, auteur principal de la School of Earth, Energy & Environmental Science de l’Université de Stanford. « L’arrêt de la déforestation et la préservation des forêts sont la deuxième meilleure solution. »

Nutriment

Le CO2 nourrit les arbres et les plantes. Avec des nutriments tels que l’azote et le phosphore, il favorise leur croissance. Cependant, lorsque la teneur en CO2 augmente, les arbres ont besoin d’azote et de phosphore supplémentaires pour un « régime » équilibré.

Selon les chercheurs, on ne sait pas exactement quelle quantité supplémentaire de CO2 les arbres peuvent absorber, étant donné leur dépendance à d’autres nutriments. Cela rend incertaines les prévisions quant au réchauffement de la planète.

Pour mener cette recherche, les forêts ont été exposées à des niveaux élevés de CO2 et les plantes ont été cultivées dans des chambres remplies de gaz. Cela a permis d’acquérir des données utiles, mais aucune réponse définitive, disent les chercheurs. Ils ont également analysé les données de toutes les expériences précédentes menées sur les prairies, les buissons, les terres agricoles et les forêts.

Croissance des plantes

Les résultats indiquent que les niveaux de CO2 attendus d’ici la fin du siècle permettront à la biomasse végétale de croître de 12%. Cela leur permet d’absorber plus de CO2 : une quantité comparable à six ans d’émissions actuelles de combustibles fossiles.

Les forêts tropicales, comme celles de l’Amazonie, du Congo et de l’Indonésie, jouent un rôle crucial dans ce système et ont le plus grand potentiel de stockage de CO2 supplémentaire. « Nous assistons actuellement à l’abattage des arbres au hasard dans des forêts tropicales intactes, les plus grands réservoirs de biomasse de la planète », dit Terrer. « Nous sommes sur le point de perdre un moyen important de lutte contre le réchauffement climatique. »

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