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La Belgique veut prolonger Kyoto jusqu’en 2020

La Belgique plaidera pour une prolongation du protocole de Kyoto lors du prochain sommet climatique à Doha, a déclaré vendredi le secrétaire d’Etat à l’Energie et à l’Environnement Melchior Wathelet, lors d’une conférence de presse. Il espère également jouer un rôle de facilitateur des négociations et critique l’attitude des Régions dans le dossier des quotas de CO2.

Doha, la capitale du Qatar, accueillera le prochain sommet climatique du 26 novembre au 7 décembre. Une échéance importante. Car outre les dernières menaces climatiques symbolisées par l’ouragan Sandy, les pays participants devront surtout déterminer l’après-protocole de Kyoto, qui prendra fin le 1er janvier 2013.

La stratégie de la Belgique s’articulera autour de deux principaux objectifs, a détaillé Melchior Wathelet, qui rejoindra Doha le 4 décembre. Le plus important sera la prolongation du protocole de Kyoto, pour la période 2013-2020, avec le mécanisme le plus contraignant possible pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés. « On espérait que plus de pays s’engagent, mais il faut souligner les acquis comme les mécanismes d’évaluation. Tout n’est pas parfait mais c’est la meilleure base possible pour l’après-2020. »

La Belgique espère également contribuer à l’adoption de ce mécanisme contraignant, en jouant un rôle d’intermédiaire et de facilitateur. « C’est notre deuxième objectif », a expliqué Melchior Wathelet. « La

Belgique, comme la Suède par exemple, est un pays suffisamment grand pour être crédible lors de négociations, et suffisamment petit pour ne pas être suspecté de vouloir défendre ses propres intérêts. Nous voulons continuer à jouer ce rôle à Doha. »

Le secrétaire d’Etat à l’Energie et à l’Environnement a en outre critiqué l’attitude des Régions, qui réclament les recettes provenant des quotas de CO2. Selon la Flandre et la Wallonie, l’argent devrait leur revenir car l’environnement constitue une compétence régionale.

« Les partis politiques, dont Ecolo, ont pourtant signé l’accord institutionnel qui prévoit une recette pour le gouvernement fédéral », s’est étonné Melchior Wathelet. « Les Régions ont souvent tendance à dire qu’il s’agit d’une compétence régionale lorsqu’il y a de l’argent à prendre. Mais s’il faut se montrer solidaire, c’est surtout le fédéral qui y contribue. Nous devons avancer sur ces thèmes. La Belgique ne sera crédible que si elle parvient à faire le ménage chez elle. »

Avec Belga

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