Bois issu d'Amazonie brésilienne. © Belga

« La Belgique, plaque tournante dans l’exportation illégale de bois amazonien »

Greenpeace a dénoncé mardi dans un communiqué l’exportation illégale de bois issu d’Amazonie brésilienne vers quatre pays européens, dont la Belgique.

« Loin d’enrayer l’importation de bois illégal, notre pays sert même de plaque tournante puisque ce bois suspect ou illégal passe souvent par le port d’Anvers avant d’arriver chez des entreprises belges ou européennes », a souligné l’ONG.

La Belgique est classée par Greenpeace comme deuxième importateur de bois amazonien du Brésil au sein de l’Union européenne. En 2013, le pays a importé du bois amazonien pour 17 millions d’euros.

Une grande partie de ce bois est ensuite réexporté vers d’autres pays. Une nouvelle enquête de l’organisation environnementale révèle que le bois continue d’être abattu sans autorisation en Amazonie brésilienne, avant d’être blanchi à l’aide de papiers officiels. Et, par la suite, des entreprises belges s’approvisionnent auprès de scieries qui traitent du bois illégal, dénonce Greenpeace. L’ONG fustige le rôle de « plaque tournante » joué par la Belgique à cet égard: « du bois suspect ou illégal transite régulièrement par le port d’Anvers avant de trouver refuge chez certaines entreprises belges ou européennes. » Greenpeace exige des importateurs et des autorités belges qu’ils se plient aux dispositions du Règlement Bois européen.

« Selon ce règlement, les opérateurs de l’Union européenne ont pourtant l’obligation d’appliquer le système de diligence raisonnée et d’exclure le risque qu’ils mettent du bois illégal sur le marché », rappelle Jonas Hulsens, responsable de campagne forêts pour Greenpeace Belgique. « En Belgique, on reste visiblement loin du compte. La loi de mise en oeuvre du Règlement Bois européen a pourtant été publiée au Moniteur belge, qu’attendent les autorités belges pour sévir? »

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