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L’environnement préoccupe moins les jeunes Allemands que leurs aînés

Le Vif

Les jeunes générations allemandes se préoccupent moins d’écologie que leurs aînées, et sont moins disposées à se priver, par exemple de consommation de vêtements ou d’électronique, pour protéger la planète, selon une étude publiée mardi en Allemagne.

Selon cette enquête menée par l’Office pour l’environnement, organisme public fédéral, la génération des 15-24 ans est « certes intéressée par l’environnement, et considère la préservation de la nature importante pour une bonne vie, mais pas dans les mêmes proportions que les personnes plus âgées ».

Les Allemands, surtout à l’Ouest avant la Réunification, ont développé tôt une conscience écologique marquée, manifeste dans l’émergence précoce des Verts comme force politique, dans une large mobilisation contre le nucléaire ou encore dans certains comportements de consommation bien installés (tri des déchets, essor rapide du bio).

Mais « l’étude montre que la propension à prendre en compte les aspects environnementaux dans les actes et décisions personnels est plutôt en déclin, surtout chez les jeunes », a commenté Maria Krautzberger, présidente de l’Office.

Si 30% des Allemands dans leur ensemble considèrent qu’une « nature intacte » et « profiter de la nature » sont un élément clé pour une vie réussie, c’est le cas seulement pour 21% des 15-24 ans.

Quand les jeunes se préoccupent d’environnement, c’est moins d’écologie pure, comme les générations antérieures, et plus de « durabilité », relève l’étude, à savoir de « protection de l’environnement dans le contexte d’autres défis politiques et d’autres chantiers d’avenir ».

Et si les jeunes « se font du souci pour l’environnement et le changement climatique, ils s’inquiètent beaucoup aussi pour leur propre prospérité ». « La consommation d’électronique et de vêtements (de marque) est pour beaucoup une source importante de reconnaissance sociale », poursuit l’Office, et « se priver (de consommer) dans ces domaines est quasiment inimaginable pour beaucoup de jeunes gens ».

En revanche, les jeunes Allemands sont, comme beaucoup de leurs pairs dans les sociétés développées, moins accros à la voiture que leurs parents et grands-parents, et bien disposés à l’égard de modèles de consommation alternatifs basés sur le partage.

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