Carte blanche

Forêts d’Amazonie et de Bruxelles

La forêt là-bas et ici, a un rôle essentiel pour notre (sur)vie.

Hier comme ingénieur des eaux et forêts, j’ai travaillé plusieurs années pour le ministère belge de coopération et développement dans un programme de bonne gestion de la forêt en Amazonie. Aussi en Amérique Centrale pour mettre au point les stratégies et actions de luttes contre les incendies forestiers, allumés par les éleveurs et les agriculteurs pour étendre leurs plantations et leurs bénéfices. Nos valeurs étaient la gestion d’un environnement de qualité pour le maintien d’un développement durable pour les populations locales et tous les citoyens.

Aujourd’hui, retraité, je suis actif au niveau de la santé publique par la bonne gestion et valorisation des forêts au niveau de ma région de Bruxelles, capitale européenne. Avec la participation de plus de 400 avis de citoyen.ne.s, de comités de quartiers, d’institutions publiques et privées, d’associations, remis lors de l’enquête publique du projet régional du Plan d’Aménagement Directeur Mediapark, sur le site de la RTBF/VRT à Reyers, nous défendons avec la même logique la protection d’une riche zone boisée d’arbres de 60 années de croissance. En lien avec de nombreux bruxellois.es qui élèvent leurs voix démocratiques pour préserver divers sites forestiers et d’espaces naturels menacés par les tronçonneuses d’intérêts politiques, financiers et immobiliers, qui veulent remplacer la nature par une bétonisation excessive.

La forêt là-bas et ici, a un rôle essentiel pour notre (sur)vie.

A l’heure où 75.000 personnes ont manifesté à Bruxelles pour défendre le climat et la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité,

À l’heure où des jeunes et des moins jeunes manifestent pour signifier l’urgence de mesures concrètes à prendre pour lutter contre le changement climatique et ses effets de santé publique,

À l’heure où la canicule fut énorme en été 2019, allant jusqu’à franchir de nouveaux records de température élevée, et sachant que ces phénomènes vont se reproduire fréquemment dans les années futures,

À l’heure où les vagues de sécheresses combinées avec des torrents de pluies et d’inondations ont affecté la Belgique en 2019 (et années futures), et où les glaces des icebergs fondent bien plus vite que prévus dus à l’action de l’homme sur la qualité de l’air,

A l’heure des conclusions et appels importants des Nations-Unies et du GIEC pour prendre des mesures significatives au niveau local et global,

A l’heure où les JT de la RTBF, VRT et BX1 critiquent à juste titre les graves menaces et destructions de la forêt amazonienne par le président du Brésil, et où de nombreuses villes européennes préconisent de développer les forêts urbaines (dont le Jardin extraordinaire au pied des studios bruxellois?),

La foru0026#xEA;t lu0026#xE0;-bas et ici, a un ru0026#xF4;le essentiel pour notre (sur)vie.

Il ressort qu’il est décisif en milieu urbain de préserver les arbres et forêts qui sont des îlots de fraîcheur fondamentaux pour garder les températures à des niveaux valables pour la santé publique de tous les citoyens et en particulier des personnes âgées et des enfants (des résidences de soins et de repos, et des crèches sont situées sur le pourtour du site Reyers).

Aujourd’hui aussi, beaucoup de monde critique les dirigeants chinois qui ne daignent pas écouter les justes revendications des habitants de Hongkong ni prendre en compte leurs voix libres de citoyens. Qu’en est-il des autorités politiques bruxelloises pour valoriser la participation citoyenne lors des enquêtes publiques qui a exprimé clairement la proposition évidente de maintien de l’ensemble de la superbe zone boisée du site RTBF/VRT Reyers?

Tous les partis politiques ont exprimé leurs promesses électorales sur le climat, sur la biodiversité, sur les espaces naturels, sur la qualité de l’air, sur la santé publique….. Leur choix de politique actuelle doit être en cohérence et conformité avec ces belles paroles.

Amazonie, Hongkong, Bruxelles, même combat et devenir planétaire pour notre humanité.

Par Guy Castadot, Ingénieur des Eaux et Forêts

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