Santiago, Chili, 2012. © Reuters

« État d’urgence environnementale » à Santiago

La capitale chilienne devait être placée ce lundi en « état d’urgence environnementale » pour la première fois depuis seize ans à la suite d’un pic de pollution atmosphérique, une mesure qui devrait paralyser 40% du parc automobile de Santiago alors que s’y déroule la Copa America 2015 de football.

« Demain situation d’urgence environnementale », a annoncé sur son compte Twitter le gouverneur de Santiago Claudio Orrego, après trois jours consécutifs de « pré-alerte environnementale » en raison de niveaux critiques de pollution.

L’état d’alerte environnementale est la mesure d’alerte la plus élevée prévue par la législation chilienne lorsque les niveaux de pollution dépassent le niveau 500 de particules fines dites PM 2,5 (dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres).

La mesure, la première de ce genre prise depuis 1999, paralysera 40% du parc automobile de Santiago et plus de 3.000 entreprises et autres sources de contamination de la capitale chilienne, qui compte 6,7 millions d’habitants.

La suspension des cours d’éducation physique dans tous les collèges de Santiago et l’aménagement de voies exclusives de circulation pour les transports en commun figurent parmi les mesures prises par les autorités.

La situation géographique de la capitale chilienne, encaissée entre plusieurs collines, perturbe le renouvellement de son air, phénomène auquel se sont ajoutées ces derniers jours une raréfaction des pluies et de fortes températures pour la saison.

Ces hauts niveaux de pollution surviennent alors que se déroule la Copa America, dont Santiago est la principale ville d’accueil.

La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) stipule cependant qu’aucune rencontre de la compétition ne peut être suspendue au motif de la pollution.

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