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Effondrement planétaire avant 2100 ?

Le climatologue belge, Jean-Pascal van Ypersele, a lu l’étude scientifique nord-américaine qui prédit un emballement des changements des écosystèmes. Interview.

Une étude scientifique nord-américaine tire la sonnette d’alarme : d’ici à la fin du siècle, les écosystèmes de notre planète pourraient connaître un effondrement. La dégradation de la nature et les changements climatiques et énergétiques modifieraient radicalement l’équilibre de la Terre, avec un risque d’atteindre un point de non-retour.

Il ne s’agit pas d’un film de science-fiction, mais d’une recherche menée par une équipe de 18 chercheurs, dont Arne Moers, professeur à l’université canadienne Simon-Fraser. Levif.be a évoqué, le 6 juillet, cette étude publiée par le très sérieux magazine Nature, info reprise cette semaine par d’autres médias.

L’avis du climatologue belge Jean-Pascal van Ypersele, vice-président du GIEC, le Groupe d’experts sur le réchauffement climatique :

« J’ai lu cette étude, sortie le 7 juin dernier. Elle me paraît sérieuse. En revanche, il faut se méfier de l’interprétation qui en est faite dans certains médias, selon lesquels la Terre pourrait ne pas atteindre le XXIIe siècle. La planète ne va pas disparaître avant 4 milliards d’années et elle restera habitable bien longtemps encore. Mais les dégradations en cours vont affecter nos conditions de vie. »

Levif.be : Cette recherche apporte-t-elle des éléments nouveaux ?

Jean-Pascal van Ypersele : « Ce n’est pas la première fois que des scientifiques attirent l’attention sur différents processus planétaires entrés en synergie négative. Plus le temps passe, plus la perspective d’un retour à une situation meilleure se dissipe. »

Quels sont les signaux les plus alarmants ?

Jean-Pascal van Ypersele : « J’ai souvent alerté le public sur les changements climatiques, mais il y a d’autres signaux alarmants moins connus, notamment l’acidification des océans, causée par les émissions de CO2. Cela affecte les organismes à coquille et toute la vie marine. »

Entretien : Olivier Rogeau

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