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Des villes sans voiture : plus pratique, plus propre et moins cher, selon l’OCDE

Le Vif

Le groupe de réflexion du Forum international des transports de l’Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE), qui regroupe 57 pays, a présenté ses idées pour des villes sans voiture.

José Viegas, secrétaire général du groupe de réflexion, a présenté une simulation réalisée à partir des données de mobilité de la capitale du Portugal, Lisbonne, qui compte 2,8 millions d’habitants, rapporte Le Monde.

Le groupe propose de supprimer toutes les voitures, les taxis et les bus. Seuls les métros et les trains continueraient de fonctionner normalement.

Pour remplacer les voitures privées, deux solutions sont envisagées : les taxis collectifs et un réseau de minibus.

Les taxis collectifs seraient des voitures 6 places partagées qui transporteraient les passagers de porte-à-porte, moyennant un certain coût pour l’utilisateur. Pour commander un taxi, il suffirait de s’inscrire sur une application smartphone.

Le minibus serait une solution plus abordable pour l’utilisateur. Il s’agirait de bus de 8 à 16 places qui transporterait les usagers à partir de points d’arrêts prédéfinis, jusqu’à un autre et sur demande. Ce qui offrirait un trajet sans correspondance aux usagers. Cette fois encore, une application mobile se chargerait de gérer le réseau en temps réel.

Selon les calculs du Forum international des transports, le trafic diminuerait de 23 % (37 % en heure de pointe). Les émissions dues au trafic seraient réduites d’un tiers. On économiserait 95 % de l’espace prévu pour le stationnement. Le parc automobile ne nécessiterait que 3 % du nombre de véhicules en circulation actuellement.

Cependant, les véhicules partagés parcourraient beaucoup plus de kilomètres et auraient donc une durée de vie plus courte. Mais cela permettrait aussi une intégration plus rapide des nouvelles technologies qui permettraient de réduire les émissions de CO2.

« La mobilité (serait) beaucoup moins chère grâce à l’utilisation très efficiente des capacités:

même sans subvention, le prix d’un trajet en ville pourrait descendre à 50 % ou moins du prix d’un trajet effectué aujourd’hui », affirment les conclusions du rapport.

Les espaces dédiés au stationnement pourraient être reconvertis en espaces publics et en pistes cyclables, par exemple.

Selon le rapport, ces nouveaux modes de transports pourraient même réduire les inégalités d’accès aux emplois, aux écoles et aux services de santé.

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