Des sismologues ont « chassé » la plus grande éruption volcanique (photos)

Le Vif

En 2014, des chercheurs  » chasseurs de volcans  » ont réussi à capturer des images de la plus grande éruption volcanique de ces 200 dernières années en Islande.

Le volcan Bárðarbunga a craché des valeurs énergétiques impressionnantes toutes les deux minutes, pendant six mois. Un groupe de sismologues de l’université de Cambridge a surveillé le volcan pendant deux semaines, attendant d’être témoin du moment où il est entré en éruption. « C’était absolument spectaculaire. Voir la nature dans sa puissance la plus complète est quelque chose que je n’oublierais jamais « , déclare Robert Green, sismologue à Cambridge, au site Quartz.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Les sismologues ont été alertés, grâce à des premières secousses, à la mi-août 2014. Le volcan n’était plus entré en éruption depuis 1910, précise Slate. Cela leur a notamment permis de mieux comprendre le fonctionnement d’une éruption et des volcans. En effet, la taille du volcan ne détermine pas la dangerosité de son éruption. En 2010, le volcan Eyjafjallajökull avait dégagé un gigantesque nuage de cendres et avait cloué au sol 100.000 avions en Europe, mais également en-dehors. Son indice d’explosivité volcanique était de 4 (« cataclysmique »). Celle du Bárðarbunga a été classée 6 (« colossale »), mais n’a pourtant empêché aucun avion de voler. Le dégagement de fumée dépend de la quantité d’énergie libérée, mais aussi de l’endroit où il survient.

Pour traquer Bárðarbunga avant et après l’explosion, les chercheurs ont dû évoluer sur un terrain très difficile, pour pouvoir planter des dispositifs permettant de mesurer chaque petit changement produit au cours de l’évènement. Le lieu de l’éruption a été découvert avec une telle précisions que certains de leurs appareils ont dû être retirés au vu de l’avancée fulgurante de la lave. Ils ont également dû utiliser des motoneiges, des 4X4 ou encore des hélicoptères pour être sûrs de ne rien manquer. « C’était une expérience complètement surréaliste. Ça a été un vrai rappel de la puissante brute qui est piégée dans la Terre, sous nos pieds« , conclut Jenny Woods, une autre membre de l’équipe de Cambridge. Le projet fait l’objet d’une expo début juillet à la Royal Society.

Des sismologues ont
© Cambridge Volcano Seismology Group
Des sismologues ont
© Cambridge Volcano Seismology Group
Des sismologues ont
© Cambridge Volcano Seismology Group

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire