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Derrière des animaux très mignons se cachent des monstres

Muriel Lefevre

Ce 4 octobre est la journée mondiale des animaux. L’occasion de rappeler que les animaux les plus mignons ne sont pas que de jolies peluches. Ils peuvent se montrer d’une cruauté sans bornes. La preuve par l’exemple.

Malgré leur bouille craquante et leur capital sympathie inégalé, certains animaux sont de véritables monstres sanguinaires.

Prenons, par exemple, les loutres de mer. Sous leur apparence touchante se cachent des bestioles démoniaques. Elles violeraient les bébés phoques avant de les noyer. Si cette affirmation semble trop moche pour être vraie, elle est pourtant prouvée scientifiquement selon slate.fr qui explique que « la biologiste Heather Harris et ses collègues du ministère de la Chasse et de la Pêche de Californie ont rapporté pour la période de 2000 à 2002 dix-neuf cas individuels de loutres de mer mâles qui ont tenté de s’accoupler avec des bébés phoques de la zone de la baie de Monterrey en Californie, entraînant la plupart du temps la mort de ces derniers ».

Un comportement agressif qui trouverait son origine dans le mode de reproduction teigneux des loutres: les mâles mordent les femelles lors de la copulation. Des blessures qui entraineraient tout de même la mort de 11% de ces dernières. On comprendra donc que celles-ci ne sont que rarement bien disposées. Une situation encore aggravée par le fait que, dans cette baie, les mâles sont beaucoup plus nombreux que les femelles.

Le gentil Flipper ne serait qu’une fable

Les loutres ne sont pas les seuls animaux à avoir un comportement pour le moins douteux. Les phoques, par exemple, se rassemblent en bande pour attaquer les femelles. Mais le pire d’entre eux, toujours selon slate.fr, c’est le dauphin.

Son sourire permanent n’est qu’une façade. Son intelligence et ses interactions sociales complexes induisent des comportements peu glamour. Le dauphin serait un violeur, un infanticide et un assassin. Encore plus grave « les agressions sexuelles dauphines ne se limitent pas qu’à des membres de leur espèce. Des dauphins ont déjà essayé de forcer un accouplement avec des nageurs humains, une idée qui est encore plus terrifiante quand on sait qu’ils possèdent un pénis préhensile, c’est-à-dire capable d’attraper des choses » précise le site. Le dauphin tuerait aussi juste pour s’occuper.

Le manchot d’Adélie, ce gros pervers

La mer n’est pourtant pas l’unique lieu où les animaux ont des moeurs peu recommandables. George Murray Levick s’aventure au pôle Sud entre 1910 et 1913, au cours de l’expédition Terra Nova. Il y observe le Pygoscelis adeliae. Lors de ces observations, les habitudes sexuelles du manchot d’Adélie auraient à ce point choqué le naturaliste que celles-ci resteront secrètes pendant près d’un siècle. Il est vrai qu’elles ont de quoi surprendre. Surnommés par le scientifique les « coqs loubards », les manchots copuleraient avec tout ce qui leur passe sous la main. Oisillons, cadavre et même simple anfractuosité dans le sol.

Des scientifiques ont récemment redécouvert ce comportement si particulier dont le chercheur avait été le témoin. Le comportement en question n’aurait en réalité rien de déviant, mais serait une interprétation très libre de la position nuptiale des femelles. Une position tellement irrésistible pour les mâles que tout ce qui y ressemble peu ou prou fait illusion.

L’infanticide, une tradition animale ?

La cruauté animale commence dès le ventre de la mère puisque l’embryon le plus fort du requin-taureau va dévorer ses petits frères et soeurs in utero. Certains oiseaux poussent aussi certains des membres de leur fratrie hors du nid.

Les chiens de prairie, lions et hyènes peuvent manger leur progéniture simplement parce qu’ils ont faim. En ce qui concerne les lions, encore moins de chichi, ils peuvent aussi assassiner leurs petits pour que la femelle soit plus rapidement disponible.

Plus étrange encore: des femelles primates peuvent voler le petit d’une autre pour ensuite le laisser mourir de faim par inadvertance. Selon Slate.fr c’est qu’on appelle « aunting to death » (littéralement, tué par sa tante) ».

Si elles sont vues par la lorgnette de l’humain, de telles atrocités semblent monstrueuses. Le naturalisme fait passer l’idée fausse que tout ce qui est naturel est bon. Or la nature n’est ni bonne ni mauvaise. Elle est seulement telle qu’elle est. À la fois belle et cruelle.

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