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Déjà 200 jours sans pluie cette année en Belgique

À un mois et demi de la fin de l’année, 2018 compte déjà 200 jours sans pluie. Au total, seuls 118 jours de précipitations ont été enregistrés jusqu’ici. Le précédent record de sécheresse remonte à 2003 lorsqu’ il n’y avait eu que 143 jours de précipitations sur l’entièreté de l’année.

Une combinaison d’anticyclones et de vents de secteur sud peuvent expliquer ce phénomène météorologique. « On a eu droit cette année à beaucoup d’anticyclones qui ont influencé favorablement notre météo avec notamment de la douceur comme aujourd’hui. En revanche, on a fait face à un manque de dépressions. Ces deux facteurs combinés ont notamment provoqué la sécheresse et la chaleur caniculaire qui ont sévi cet été en Belgique et ailleurs en Europe », développe le météorologue David Dehenauw.

Le caractère pluvieux ou non du mois de décembre déterminera si le record de 2003 sera battu en 2018.

Quoi qu’il en soit, la situation cette année est « remarquable voire exceptionnelle », souligne M. Dehenauw.

De son côté, la Société wallonne des Eaux (SWDE) indique que les quelques épisodes pluvieux que la Belgique a connus dernièrement n’ont pas suffi à recharger les nappes phréatiques. « Ceux-ci n’ont pas été suffisants pour récupérer le déficit de pluviosité qu’on connaît depuis le début de l’été », a spécifié le responsable communication de la SWDE, Benoît Moulin. « Mais fondamentalement, même si le niveau des nappes d’eau souterraines était à un plus bas historique au début du mois d’octobre, l’alimentation des eaux n’a pas été mise en péril pour les consommations normales. La situation reste donc sous contrôle, du moins pour les cinq prochaines semaines », poursuit-il.

Libramont fait partie des communes wallonnes où la situation concernant les réserves en eaux est la plus problématique. « Il a pas mal plu dimanche mais c’est loin d’être la panacée », commente l’échevin compétent, Bernard Jacquemin. « On n’a quasiment pas eu de pluie depuis le mois de mars. C’est inquiétant car on n’a pas d’idée de quand on va sortir de la crise. En attendant, on travaille avec des camions citernes pour alimenter certains captages mais ce ravitaillement coûte très cher à la commune », souligne-t-il.

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