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Découverte de dizaines de sangliers morts en Bretagne

Dix-huit sangliers ont été retrouvés morts mardi dans la baie de Saint-Brieuc en Bretagne, ce qui porte à 28 le nombre de cadavres découverts sur ce site depuis début juillet, un phénomène qui pourrait être lié à la présence d’algues vertes.

Et si les algues étaient coupables? Un total de 18 sangliers ont été retrouvés morts ce mardi dans un estuaire de la baie de Saint Brieuc, portant à 28 le nombre de cadavres découverts depuis début juillet sur le même site. Face à cette hécatombe, les autorités s’emploient à élucider ce phénomène et envisagent la piste des algues vertes.

Tout au long de la journée de ce mardi, les découvertes de nouveaux cadavres se sont multipliées. « On a trouvé deux dans la matinée, puis cinq cadavres, puis on est passé à 17 », puis 18, éparpillés à l’embouchure de l’estuaire du Gouessant et sur un kilomètre en amont, sur la commune de Morieux, a détaillé Philippe De Gestas, le secrétaire général de la préfecture des Côtes-d’Armor.

C’est sur ce même site que deux marcassins avaient été retrouvés morts le 7 juillet, puis huit – trois laies d’une soixantaine de kilos et cinq petits d’une quinzaine de kg – le 24.

Quelques-uns des animaux trouvés ce mardi seront autopsiés et différentes analyses faites pour déterminer les causes de leur décès, a précisé Philippe de Gestas. Il a précisé qu’actuellement « on ne privilégie aucune hypothèse ». Seule certitude, les sangliers de cette compagnie installée depuis environ deux ans dans cette réserve classée Natura 2000 ne « sont pas malades et ne sont pas morts noyés », a-t-il dit.

Un lien possible avec les algues vertes

Dans un premier temps, après la découverte des deux premiers marcassins, début juillet, la préfecture avait formellement exclu tout lien possible avec les algues vertes. Cette position avait suscité un tollé des associations de protection de l’environnement qui dénoncent depuis des années les effets désastreux des marées vertes alimentées par les nitrates agricoles.

Ce mardi, la position des autorités évoluent, elles « n’excluent pas la présence d’hydrogène sulfuré (H2S) », le gaz pouvant être dégagé par la putréfaction des algues vertes, a indiqué Philippe de Gestas.

Les résultats de recherche de H2S, ne seront pas connus avant la semaine prochaine, les recherches toxicologiques dans deux à trois semaines.

« On est très inquiets. Comment ne le serait-on pas quand on trouve des animaux morts? Il faut comprendre ce qui se passe et trouver une solution », a déclaré le maire de Morieux, Jean-Pierre Briens. « Ce que je souhaite, c’est une complète transparence », a-t-il ajouté.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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