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À partir de ce mardi, la planète est à crédit

Le Vif

L’humanité entre en déficit écologique à partir de ce 19 août. La population mondiale a consommé la totalité des ressources naturelles que la Terre est capable de renouveler en l’espace d’une année.

C’est un jour plus tôt qu’en 2013 et près d’un mois et demi plus tôt qu’en 2000, avertit le Fonds mondial pour la Nature (WWF) dans un communiqué. L’association appelle le futur gouvernement fédéral à inscrire la transition écologique à son agenda.

Le « Earth Overshoot Day » est la date à laquelle l’empreinte de l’humanité dans une année donnée excède ce que la Terre peut régénérer durant cette même période. La date fatidique ne cesse d’avancer.

Alors qu’en 1961, l’humanité n’utilisait que trois quarts de sa capacité régénératrice pour produire sa consommation annuelle, la croissance économique et démographique mondiale du début des années 70 a alourdi l’empreinte de l’humanité, avec pour conséquence, le dépassement de ce plafond pour la première fois le 19 décembre 1987.

A l’heure actuelle, 86% de la population mondiale vit dans des pays qui demandent plus à la nature que ce leur propre écosystèmes peut renouveler. Selon le Fonds, il faudrait une planète et demie pour produire les ressources écologiques renouvelables nécessaires au soutien de l’empreinte de l’humanité. Si certains pays ne connaissent pas de déficit écologique, comme l’Australie, le Brésil, la Suède ou encore l’Indonésie, d’autres se situent bien au-delà de la moyenne mondiale. Les Emirats arabes unis auraient en effet besoin de plus de 12 fois leur pays pour payer leur facture énergétique.

La Belgique est également loin d’être une bonne élève en terme d’empreinte écologique. Dans le dernier rapport Planète Vivante (2012), elle occupait la sixième place du classement mondial. « La surface bâtie dans notre pays est sept fois plus dense que la moyenne mondiale et l’isolation est loin d’être optimale », explique Stéphanie Laduron du WWF.

Malgré ces problèmes connus d’isolation, « une étude du WWF et d’Eneco a démontré que seul 6% des subventions totales pour l’énergie ont été attribuées aux économies d’énergie dans notre pays en 2010 », indique Geert Lejeune, directeur de la conservation au WWF. La section belge du Fonds appelle donc le futur gouvernement fédéral à inscrire la transition énergétique à son agenda. « Une utilisation plus judicieuse des fonds publics pourrait permettre d’isoler jusqu’à 200.000 foyers et diminuer ainsi notre empreinte écologique », souligne-t-il.

Plus de la moitié de l’empreinte écologique étant due aux émissions de gaz à effet de serre produites par l’homme, chacun pourrait également contribuer à atténuer ce bilan, répète le WWF. Par exemple en mangeant moins de viande, en prenant moins l’avion ou encore en achetant des appareils électroniques énergétiquement efficaces. Pour arriver à ces résultats, le WWF s’est fondé sur les travaux de Global Footprint Network, une organisation partenaire.

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