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70 % des arbres menacés de dépérissement

Selon une étude internationale, les arbres seraient beaucoup plus sensibles aux sécheresses que ce que l’on pensait jusqu’à présent. Près de deux tiers des arbres seraient menacés. Et ce peu importe l’espèce ou le climat.

70 % des arbres dans le monde serait touché par un phénomène de dépérissement lié à la sécheresse selon une étude internationale menée sur plus de 220 espèces réparties dans 80 régions aux climats variés. Un résultat alarmant lorsqu’on sait qu’une mortalité accrue de ces derniers fait peser de graves menaces sur l’écosystème dans sa globalité.

Le dépérissement des arbres serait causé par des embolies provoquées par la sécheresse. Lorsqu’il manque d’eau, l’arbre doit pomper davantage de sève dans ses ramifications. Or en faisant cela, il augmente aussi l’apparition de bulles d’air dans la sève. Celles-ci vont venir bloquer la sève et dessécher l’arbre à un tel point que cela peut lui être fatal. Si des mécanismes de résistances existent, ils ne sont efficaces que lorsque les périodes de sécheresse sont suivies de précipitations suffisantes.

L’étude révèle que le problème n’est pas limité aux régions arides, même les forêts tropicales sont touchées. « Tous les arbres et toutes les forêts du globe vivent en permanence à la limite de leur rupture hydraulique. Il y a donc une convergence fonctionnelle globale de la réponse de ces écosystèmes à la sécheresse », résume Hervé Cochard, chercheur à l’INRA, à Clermont-Ferrand, et coauteur de l’étude pilotée par Brendan Choat, de l’université Western Sydney (Australie), et Steven Jansen, de l’université d’Ulm (Allemagne). « En vingt ans, les superficies connaissant un dépérissement des forêts ont été multipliées par quatre. Dans l’Ouest canadien, c’est une zone équivalente à la forêt française qui est dans ce cas », précise dans ce même article du Monde, Michel Vennetier, de l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture.

Néanmoins, un arbre ne meurt pas seulement de soif. Il peut aussi mourir de faim. Lors d’un stress hydrique, ce dernier peut se  » fermer  » pour éviter toute transpiration et va dès lors devoir puiser dans ses réserves, parfois jusqu’à la mort. Un arbre affaibli est aussi plus sensible aux insectes qui peuvent le coloniser et accélérer sa fin.

LeVif.be

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