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Diagnostiquer les maladies grâce à un testeur d’haleine

Stagiaire Le Vif

Toshiba a révélé hier son nouveau prototype d’analyseur d’haleine. Cet appareil, de la taille d’un micro-ondes, détermine la nature et la quantité de gaz exhalé par un individu. L’engin permettrait d’assister les médecins dans leur diagnostic.

Le phénomène est vieux comme le monde : sous l’effet de certaines maladies, le corps dégage une odeur particulière. Les médecins se fient donc à leur nez pour les détecter. Le prototype proposé par le groupe japonais pourrait les assister dans cette tâche et même leur permettre de les identifier plus tôt.

Toshiba considère désormais le secteur des équipements médicaux comme le pilier de ses activités, il le prouve avec ce prototype ingénieux. L’appareil s’adresse spécifiquement aux professionnels de la santé et serait un bon allié pour « surveiller la santé et diagnostiquer les maladies », estime le groupe Toshiba.

Comment ça marche ?

Les molécules de gaz contenues dans l’haleine du patient sont détectées grâce à un système de laser infrarouge. Bien que le prototype n’en soit qu’à la première étape de son développement, il peut déjà identifier trois types de gaz : l’acétaldéhyde (responsable des maux de tête dus à l’absorption trop importante d’alcool), l’acétone ( indicateur du diabète et des risques d’obésité) et le méthane (indicateur de problèmes digestifs).

Le groupe japonais compte développer le système de détection des molécules de gaz en collaboration avec des universités et autres établissements de recherche. L’équipement devrait prochainement pouvoir détecter trois autres molécules : le monoxyde de carbone (molécule présente dans l’haleine des fumeurs. Cette information pourrait être utile dans le cadre d’opération dont le risque de complication augmente si le patient fume et pour certaines études médicales). Le monoxyde d’azote (indicateur d’inflammation dans les voies respiratoires supérieures) et le dioxyde de carbone 13C (indicateur de la présence d’une bactérie responsable d’ulcères de l’estomac).

Naoko Toyoshima, expert du groupe Toshiba, conclut : « Nous plaçons de grands espoirs dans l’analyseur d’haleine, depuis l’amélioration de la santé pour le suivi de régimes alimentaires jusqu’au diagnostic. Nous allons effectuer davantage de collaborations auprès d’universités et d’hôpitaux afin de bâtir une base de connaissance pour l’analyse d’haleine ».

Récemment, Toshiba faisait part de son intention d’investir plusieurs milliards d’euros pour acquérir d’ici 2018 des sociétés dans le domaine des technologies médicales.

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