Décès de l’ancien sénateur et ministre socialiste Jacques Hoyaux

(Belga) On a appris le décès survenu lundi à Watermael-Boitfort à l’âge de 82 ans de Jacques Hoyaux, ancien sénateur socialiste, secrétaire d’État aux réformes institutionnelles et ministre de l’Education nationale. M. Hoyaux a été un militant wallon actif et un régionaliste convaincu.

M. Hoyaux est né 16 juin 1930 à Uccle. Docteur en droit de l’Université Libre de Bruxelles, il s’implique très tôt dans le mouvement wallon. En 1963 il prend 1a tête de la section de Lambusart du PSB, poste qu’il occupera pendant vingt ans, et en 1974 il est élu sénateur. Il siègera à la Haute assemblée jusqu’en 1985. Dès le début de son parcours parlementaire, il affiche clairement ses options régionalistes alors que le gouvernement Tindemans I tente de mettre en oeuvre le fameux article 107 quater qui consacre l’existence des Régions. Lorsque le PSB revient aux affaires au printemps 1977, il impose à ses partenaires une négociation institutionnelle et Jacques Hoyaux est choisi comme secrétaire d’Etat aux affaires institutionnelles dans le gouvernement Tindemans IV (juin 77 à décembre 78). M. Hoyaux s’attache alors à mettre en oeuvre les dispositions du pacte d’Egmont mais ce travail s’avère inutile avec la chute du gouvernement. Jacques Hoyaux reste secrétaire d’Etat dans le gouvernement présidé par Paul Vanden Boeynants d’octobre à décembre 1978. Dans le gouvernement Martens I (avril 79 à janvier 80), il est appelé au poste de ministre de l’Education nationale (F). Avec ce gouvernement, il participe au vote en 1979 de la création des exécutif régionaux et communautaires provisoires et à leur mise en place. Son court passage à l’Education nationale est marqué par une série d’incidents provoqués par le refus des francophones de financer une école flamande à Comines. Le problème sera résolu en échange de la promesse de la Flandre de faire avancer les travaux de la liaison Pecq-Armentière qui sera achevée en 1998. Il ne fera plus partie des gouvernements suivants qui concrétiseront une partie de ses ambitions avec notamment la réforme d’août 80, qui donne naissance à la Région wallonne avec un exécutif et une assemblée parlementaire propres. Jacques Hoyaux a ensuite travaillé à Paris pour l’Agence de la coopération culturelle et technique de la Communauté française avant de quitter la vie politique en 1986 et de s’établir en France. Il est resté malgré tout attentif à ce qui se passait en Belgique et est resté actif à l’Institut Jules Destrée. (ALN)

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