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Cybercriminalité : trois victimes chaque minute en Belgique

Une enquête de Norton by Symantec révèle que 1,4 million de Belges ont déjà été victimes de cybercriminalité en 2010, ce qui représente environ trois personnes par minute. Elle aurait coûté 347,5 millions d’euros aux Belges en 2010.

A travers la publication du Norton Cybercrime Report 2011, Norton by Symantec a donc voulu évaluer les pertes financières causées par la cybercriminalité. Et les résultats sont interpellants : le montant de ces pertes directes est estimé à 160 millions d’euros. Des dépenses auxquelles il faut ajouter 187,5 millions d’euros de temps perdu pour résoudre les incidents, selon les victimes de cybercriminalité.

« Dans le monde, on ne dénombre pas moins de 431 millions victimes de la cybercriminalité en 2010, soit près de quatorze nouvelles victimes par seconde, ce qui équivaut à plus d’un million de victimes par jour« , déclare Homayoun Sarkechik, Regional Product Manager chez Norton.

En Belgique, la moitié des internautes majeurs ont déjà été confrontés à ce problème. 56% d’entre eux ont été victimes de la cybercriminalité pour la première fois en 2010.

Les appareils mobiles, un nouveau créneau pour les cybercriminels

Selon ce rapport, les activités cybercriminelles s’étendent à présent aux réseaux mobiles. Même si le nombre de victimes d’un cybercrime sur leur appareil mobile reste faible en Belgique (3%), 10% des adultes dans le monde ont déjà subi une forme de cybercriminalité via leur smartphone. Ainsi, le dernier rapport ISTR (Symantec Internet Security Threat Report) soutient que les attaques sur téléphones mobiles gagnent du terrain.

En effet, le nombre de nouvelles failles de systèmes d’exploitation mobiles est passé de 115 en 2009 à 163 en 2010, soit une augmentation de 42%. Pour Norton, la hausse des failles mobiles permet en partie d’expliquer l’augmentation du nombre de cas de cybercriminalité. Mais la société pointe également la popularité des réseaux sociaux et la faible protection des sites Internet.

Les personnes les plus à risque : les hommes jeunes, adeptes de l’Internet mobile

Autre enseignement de l’étude : les personnes les plus touchées par la cybercriminalité sont les hommes âgés de 18 à 30 ans. Ceux-ci seraient très connectés, surtout via leurs téléphones mobiles. 80% d’entre eux ont effectivement été victimes d’un cybercrime. Des chiffres qui sont comparables en Belgique et dans le monde.

Chez nous, les types de cyberattaques les plus fréquentes et les plus faciles à éviter sont les virus et logiciels malveillants, le phishing -un type d’escroquerie dont le but est l’usurpation d’identité- ainsi que le piratage de profils de réseaux sociaux.

Homayoun Sarkechik alerte : « La menace de la cybercriminalité n’est pas suffisamment prise au sérieux par les internautes. Le nombre de victimes belges d’un cybercrime en ligne est plus de deux fois plus élevé que celui de victimes d’un crime dans le monde physique au cours des 12 derniers mois. Pourtant, un adulte belge sur cinq pense qu’il risque davantage d’être victime d’un crime hors ligne que d’un crime en ligne au cours des 12 prochains mois. Enfin, près de la moitié des Belges ne prennent pas les mesures préventives qui s’imposent puisqu’ils avouent que leur logiciel de sécurité censé protéger leurs informations personnelles et financières en ligne n’est plus à jour. »

Enfin, 47% des internautes majeurs à travers le monde vérifieraient régulièrement leurs comptes à la recherche d’une éventuelle fraude à la carte bancaire. Et ils seraient 60% à ne pas utiliser de mots de passe complexes ou à ne pas les changer régulièrement. Parmi ceux qui accèdent au Web via leur smartphone, seuls 16% mettraient à jour leur système de protection mobile.

Au cours du Norton Cybercrime Report 2011, mené en février et mars 2011, près de 20.000 personnes issues de 24 pays ont été interrogées.

Sang-Sang Wu (St.)

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