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Weyts surpris que l’idée d’une île artificielle au large de Knokke soit reportée

Le ministre flamand des Travaux publics Ben Weyts (N-VA) s’est dit surpris, mercredi, que l’île artificielle – dont la construction était envisagée à titre expérimental au large de la station balnéaire de Knokke-Heist pour protéger la Côte belge des tempêtes – ne verra pas le jour dans l’immédiat, comme l’a annoncé la veille le secrétaire d’Etat fédéral à la Mer du Nord, Philippe De Backer (Open Vld).

« Alors que les élections communales sont proches, crier haut et fort ce que personne n’est capable de faire n’est vraiment pas courageux. Nous attendons des alternatives », a-t-il commenté.

Le bourgmestre de Knokke, Leopold Lippens, s’oppose fermement à ce projet d’île artificielle porté par le gouvernement flamand dans l’objetif de protéger la Côte des tempêtes et de la montée des eaux.

Mardi, le secrétaire d’Etat (fédéral) à la Mer du Nord, Philippe De Backer a fait savoir que cette île artificielle était momentanément impossible à mettre en place car elle ne remplit pas les conditions du MRP (le plan d’aménagement des espaces marins, en français AEM).

Dans une réaction à l’agence Belga, le ministre Weyts a rappelé que cette île était un cas type qui devait être étudié comme l’une des solutions à la protection de la Côte et que le bourgmestre Lippens s’était par le passé prononcé en faveur de la construction d’une île-énergie. En 2016, le secrétaire d’Etat De Backer était, lui, co-initiateur, a souligné M. Weyts.

« Il est donc étonnant que M. De Backer déclare soudainement que cette île-test peut désormais être supprimée de la liste des alternatives. Elle ne répond apparemment pas aux exigences du plan d’aménagement des espaces marins. Mais, c’est bizarre car le plan de l’AEM ne décrit pour l’instant que la zone de recherche de l’île expérimentale. »

Le gouvernement flamand n’a par ailleurs pas encore formulé d’avis sur le plan de l’AEM et le gouvernement flamand ne l’a pas encore approuvé, poursuit le ministre régional. L’AEM fait en effet encore l’objet d’une enquête publique jusqu’à la fin du mois de septembre et aucune demande d’autorisation n’a encore été soumise pour l’île-test. « Malgré cela, le secrétaire d’Etat dit déjà que le plan de l’île, qui n’existe pas encore, ne respecte pas le tout autant inexistant plan d’aménagement des espaces marins », s’irrite Ben Weyts.

« Si les initiateurs et les grands promoteurs de l’île expérimentale tirent déjà des conclusions avant que l’enquête sur les alternatives ne soit terminée, ils peuvent alors préciser les solutions qu’ils comptent mettre en place car ne rien faire n’est pas une option. Nous devons protéger Knokke et ses habitants contre les inondations toujours plus violentes. »

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