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Wallonie : des discussions « à géométrie variable » dans l’attente de la note de Di Rupo

Des réunions « à géométrie variable » avaient lieu, vendredi, entre représentants du PS, du MR et d’Ecolo, avant la reprise – en principe lundi – des « discussions exploratoires » visant à former, le cas échéant, un gouvernement wallon et un exécutif de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a-t-on appris dans l’entourage des formateurs socialistes, qui comptent travailler « dans la plus grande discrétion ».

Le président du PS, Elio Di Rupo, avait prévu de mettre à profit une pause d’une quinzaine de jours dans les discussions pour travailler à une note de synthèse. Le document est aujourd’hui pratiquement complet et serait prêt à être déposé sur la table des trois partis concernés par la négociation, selon plusieurs médias. Mais des réunions « à géométrie variable » ont repris vendredi, selon l’entourage des formateurs, M. Di Rupo et le chef de file du parti en Wallonie, Paul Magnette.

« Certains contacts continuent », a confirmé Ecolo à l’agence Belga, précisant que le PS « a la main » pour la formation de nouvelles majorités en Wallonie et en Fédération. Le MR se murait dans un « no comment », sans être sûr de recevoir vendredi une note de la part du PS.

Ce document doit faire la synthèse entre la note « coquelicot » rédigée en juin par le PS et Ecolo après consultation de la société civile – qui visait à la formation en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles d’un gouvernement minoritaire élargi à la société civile et à des députés d’opposition – et d’autres textes (un texte d’Ecolo et des contributions du MR).

Après avoir fait le constat de l’impossibilité pratique de former un gouvernement minoritaire dans le paysage politique né des élections du 26 mai, le PS et Ecolo s’étaient résolus à inviter le MR à une mission exploratoire pouvant déboucher, le cas échéant, sur des négociations gouvernementales.

A ce jour, une seule réunion a réuni, le 11 juillet, les présidents de parti, M. Di Rupo (PS), Charles Michel (MR) et Jean-Marc Nollet (co-président d’Ecolo) et leur plus proche collaborateur (Paul Magnette, le ministre-président wallon sortant Willy Borsus et le député wallon Stéphane Hazée, respectivement) dans un climat de méfiance entre socialistes et écologistes vis-à-vis des réformateurs.

A l’issue de cette réunion, M. Di Rupo avait indiqué qu’il tenterait d’agencer la note coquelicot et les contributions des libéraux francophones – qui considèrent ce document comme une simple base de départ -, auxquelles s’ajoute depuis la mi-juillet, celle d’Ecolo.

« Il va falloir être capable de faire chacun des pas vers l’autre, compter sur le temps pour créer un climat de confiance », avait souligné M. Di Rupo en juillet.

L’objectif affiché des formateurs est d’arriver à un accord à la rentrée parlementaire, soit début septembre. Mais la discrétion est de mise, a-t-on rappelé vendredi du côté du PS.

Ecolo n’est numériquement pas indispensable à la formation d’une coalition gouvernementale, tant à la Région qu’à la Fédération.

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