Houleuse séance d'information dans l'entité de Walcourt. © Belga

Walcourt, l’affront national

Le Vif

« Des animaux ! Invasion ! »Ces mots indignes ont émaillé les houleuses séances d’information dans l’entité de Walcourt, où 210 demandeurs d’asile seront accueillis. Mais derrière ces envolées barbares, il y a une réalité électorale, celle de la présence récurrente de l’extrême droite et de la droite extrême dans cette commune.

En 2004, lors des élections régionales, le Front national dépassait les 10 % à Walcourt. Dix ans plus tard, c’est le Parti populaire qui obtenait 8 %, se retrouvant à seulement 2 % du CDH.

« Le Parti populaire a été le plus performant dans le canton de Walcourt, où réside sa tête de liste Abel Gouverneur », indiquait alors L’Avenir. Tête de liste dans l’arrondissement de Dinant-Philippeville, cet ancien échevin MR de Walcourt s’était fait déjà remarqué en 2006 à la RTBF, dans Questions à la Une : « Dans le contexte actuel, laisser les frontières ouvertes est aberrant. » Des propos nauséabonds que la future tête de liste du PP justifiait dans les colonnes du Soir, en prétendant qu’il n’avait pas peur du FN. « L’ouverture des frontières jette sur un marché en mal d’emploi des gens qui n’en trouveront pas davantage. »

Et de poursuivre : « Raciste, moi ? Vous ne trouverez pas à Walcourt quelqu’un qui a fait autant de voyages humanitaires, notamment pendant la guerre de Serbie. » A chacun ses « Nadine Morano « , en somme, et on ne remettra pas en cause la bonne foi de l’ancien élu car sans aucun doute, lors de ses périples, a-t-il appris ce proverbe serbe : « Le vent ne connaît pas les frontières, nul homme ne peut l’arrêter. » Sauf, peut-être, les girouettes…

P. J.

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