Eric Thiébaut (PS) fait le show à Philadelphie sur les traces de Rocky Balboa et s'offre un petit succès médiatique. © DR

Voici comment nos politiques mettent à profit leurs vacances parlementaires

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

Pour se faire oublier ou pour se faire voir, pour embêter un rival ou pour boucler un dossier, les politiques profitent de la torpeur de l’été sans avoir l’air d’y toucher. Voici comment ils utilisent leurs vacances pour faire avancer leurs affaires.

Léopold Ier s’y attendait-il lorsqu’il prêta serment devant les Chambres réunies ? En Belgique, entre le 21 juillet et la fin août, le monde politique tourne au ralenti. Les vacances parlementaires y sont pour quelque chose autant que les congés payés des électeurs. Et que la léthargie des gazettes, elles-mêmes mises au repos par les vacances parlementaires autant que par les congés payés des lecteurs. Tout est dans tout. Mais si les journaux se vendent moins, ils doivent tout de même paraître. Et comme leurs traditionnelles  » séries d’été  » ne peuvent pas remplir toutes leurs pages, les journalistes de garde sont, disons, plus demandeurs d’information. Ou de communication. L’estivant politique doit en profiter.

Briller en été pour montrer qu’on continue à occuper le terrain

Et puis les réseaux sociaux, que squattent, congés ou pas, lecteurs ou électeurs, sont toujours accessibles. Il faut donc continuer à occuper le terrain. Et utiliser ces circonstances si particulières à son avantage. Chacun a sa méthode pour briller à ce jeu d’été.

Celui qui est fier de son bilan

Il convoque toute la presse pour l’annoncer. Il a fort bien travaillé cette année. Il a réformé avec courage et pragmatisme. Il n’a que des amis. Sauf parfois dans l’opposition, qui n’a rien fait que l’embêter parce qu’elle était jalouse ou frustrée ou aveugle et qui a essayé de le traîner dans la boue et les querelles de bac à sable alors que la population attend autre chose de ses élus. Il part en vacances mais pas trop loin car on ne sait jamais. Eté comme hiver, il est responsable. La preuve : à sa dernière conférence de presse d’avant les congés, il était en costume malgré la canicule. Sans cravate, mais en costume. La preuve (bis) : il est de retour sur le territoire national dans les dizaines de minutes qui suivent un attentat, comme à Charleroi ce samedi 6 août. C’est Charles Michel (MR, Premier ministre). Ou Paul Magnette (PS, ministre-président wallon). Ou n’importe quel chef de gouvernement et ses ministres en Belgique et dans le monde qui ne gouvernerait pas la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Celui qui a rattrapé son retard

Ça fait des mois, parfois des années, qu’on l’attend. Lui, il avait promis de rendre ce travail à la fin de l’année. Il pensait que tout le monde aurait oublié d’ici là. Mais toute l’année, il s’est occupé d’autre chose. Donc il est vachement en retard. Mais comme tout le monde n’avait pas oublié, il a dû cravacher comme un dératé, dans les dernières semaines de l’année, pour écrire pour imprimer pour relier et pour présenter cette saleté de travail. Il a même un peu copié sur le voisin, voire sur lui-même, on peut le dire maintenant que ça a été délibéré. Et puis, de toute façon, ce n’est pas interdit. C’est Didier Gosuin(DéFI, ministre bruxellois) et sa réforme des aides à l’emploi. Et Eliane Tillieux (PS, ministre wallonne) qui, elle, avait déjà rendu ce travail-là à la session de janvier, avant son tout frais plan Airbag 2.0.

Celui qui racle les fonds de tiroir

Il avait une bonne place mais il ne l’a plus. Il en avait une autre moins bonne mais il ne l’a plus non plus. Du coup, il doit continuer à travailler, et encore plus que d’habitude, à se faire remarquer. Mais il a perdu ses places, et ceux qui lui en ont trouvé une nouvelle n’aiment pas trop qu’il gigote. Alors, il lance une idée qu’il avait depuis longtemps, qu’il sait infaisable mais susceptible d’intéresser tout le monde, et sans que ses maîtres n’y prêtent grande attention. C’est Georges-Louis Bouchez(MR, ex-député wallon et ex-échevin montois) et sa proposition de laisser à chacun le droit de choisir à qui ira son héritage.  » A titre personnel, pas au nom du parti « , bien sûr. Il en garde d’autres pour la rentrée des classes. Si les maîtres sont d’accord.

Celui qui prend de l’avance

Kris Peeters a bouclé son travail de fin d'année sur la réorganisation du... travail. Il attend de pied ferme les interlocuteurs sociaux pour la rentrée.
Kris Peeters a bouclé son travail de fin d’année sur la réorganisation du… travail. Il attend de pied ferme les interlocuteurs sociaux pour la rentrée.© Filip Meutermans/Imagedesk

Il s’est chamaillé toute l’année avec tout le monde, avec ses camarades de classe de la petite école du 16, rue de la Loi, bien sûr, mais aussi avec presque toute sa famille, lorsqu’il rentrait à la maison sociale-chrétienne. Alors, juste avant les vacances, il a voulu leur montrer qu’il ne fallait pas croire qu’il ferait profil bas à la rentrée. Au contraire, donc : il convoque tout le monde en deuxième session, lui compris. Et tant pis si les autres avaient réservé leurs vacances depuis longtemps : ils auront du travail cet été. Ça tombe bien, en fait, puisque c’est l’organisation du travail qu’il veut modifier, et puisque c’est du travail qu’il est ministre, pas des vacances. C’est Kris Peeters (CD&V, ministre fédéral) qui envoie au début de l’été aux interlocuteurs sociaux ses projets de réforme des dispositions – notamment – sur le temps de travail et sur les salaires. Et qui se fait disputer par ses copains du gouvernement et par ses cousins des syndicats. Les premiers trouvent qu’il ne va pas assez loin. Les seconds estiment qu’il dépasse les limites. Lui au moins a, cette fois, frappé le premier. Et il peut se reposer un peu en attendant que les autres préparent bien leur réponse.

Celui qui se retire vraiment

Il avait des journées à rallonge et des semaines sans fin, tôt le matin sur les piquets de grève, l’après-midi à la tribune du Parlement, tard le soir à la télévision. Il n’a pas arrêté de toute l’année. C’est qu’un révolutionnaire ne démissionne jamais, disait Che Guevara. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas prendre les congés payés au sérieux. Surtout pas l’été où l’on célèbre le 80e anniversaire de leur instauration et, surtout, quand on passe son temps de travail à dénoncer les tentatives de l’augmenter sans cesse. Cet exemple de cohérence politico- vacancière, c’est Raoul Hedebouw (PTB, député fédéral). Qui, en plus, met également en pratique ses revendications sur le partage du travail, puisqu’il en offre à ses camarades. » Bonjour, vous êtes sur la messagerie vocale de Raoul Hedebouw. Je ne pourrai pas vous répondre dans les prochains jours. Pour le contact presse au PTB, jusqu’au 10 août, merci d’appeler David Pestieau « , entend depuis le lendemain de la fête nationale le journaliste contre-révolutionnaire qui se piquerait de l’appeler.

Celui qui aurait mieux fait de rester au bureau

Paul Magnette, revenu dare-dare au Pays noir à la suite de l'agression des deux policières carolos.
Paul Magnette, revenu dare-dare au Pays noir à la suite de l’agression des deux policières carolos.© Nicolas Maeterlinck/Belgaimage

Il avait tout bien préparé : une belle conférence de presse pour montrer comme on avait bien travaillé (lire plus haut), quelques repas informels de fin d’année pour se féliciter de s’être connu et pour se promettre de bien se revoir à Namur, et des échevins bien gentils de garde à Charleroi pour donner l’impression que tout tourne. Il n’y avait même pas eu d’articles, dans une presse locale pourtant tatillonne jusqu’à la bigoterie sur ces questions sacrées, pour dénoncer l’absence du premier Wallon et du premier Carolorégien aux cérémonies des 60 ans de la catastrophe du Bois du Cazier. Et tant pis si son président de parti, lui, ne laissait pas filer l’aubaine (lire plus bas). Non, il allait passer de belles vacances. C’est Paul Magnette encore, que l’agression de deux policières locales, le samedi 6 août, a forcé à rentrer à Charleroi, revoir ses si chers échevins, répondre à ses si amitieux journalistes, partager les plateaux des JT avec son si tendre Premier ministre Charles Michel, et, du coup, à commémorer ces si malheureux mineurs, lundi 8 août. Juste à côté de son si apprécié prédécesseur Jean-Claude Van Cauwenberghe, et de son si fraternel président Elio Di Rupo.

Celui qui n’en rate pas une pour embêter les petits jeunes

Il a dû subir les moqueries de plusieurs camarades de classe qui n’osent pas lui dire mais qui le trouvent dépassé. Il fait semblant de rien, avec la courtoise onctuosité qui ne le quitte jamais. Mais il n’en pense pas moins. Et chaque occasion lui est bonne pour donner une leçon de politique à ceux qui pensent pouvoir en dispenser à la place du maître. A Charleroi, notamment. C’est Elio Di Rupo (PS). Le président, dont les ancêtres sont originaires des Abruzzes, y est allé en visite officielle avec la princesse Astrid. De là-bas provenaient de nombreuses victimes de la catastrophe minière du Bois du Cazier, à Marcinelle, dont on célèbre cette année le 60e anniversaire. Il a, annonçait-il,  » interrompu ses vacances  » pour s’y rendre. Il l’a également fait, et il l’avait également annoncé, pour être ce lundi 8 août au premier rang des commémorants marcinellois. Ce n’est pas seulement qu’un président de Parti socialiste, en Wallonie, ne peut décemment ignorer cette part triste de la mémoire ouvrière. C’est aussi que, ce faisant, il montrait qu’il y en avait un qui délaissait les martyrs de la mine, et que ce n’était pas lui. Et c’est aussi Jean-Claude Van Cauwenberghe, qui préside l’asbl du Bois du Cazier. Comment ne pas répondre à l’invitation d’un si solidaire camarade qu’un si peu solidaire camarade avait refusée ?

Celui qui attend qu’on l’appelle

Jean-Luc Crucke (à gauche) part, tout ce mois d'août, à la rencontre des Wallons. En plus de 820 kilomètres de randonnée, il aura le temps d'en croiser quelques-uns.
Jean-Luc Crucke (à gauche) part, tout ce mois d’août, à la rencontre des Wallons. En plus de 820 kilomètres de randonnée, il aura le temps d’en croiser quelques-uns.© Facebook

Il est toujours dispo. Il a toujours son avis sur tout. Il est, il faut dire, dans le circuit depuis tellement d’années qu’il connaît un peu tout. Mais il n’est pas ministre. Ou alors il est ministre d’un gouvernement dont on ne parle jamais. Il en souffre sans le dire toute l’année. Et toute l’année il répond à tous les appels et à toutes les invitations. Parfois, même, on l’appelle ou on l’invite parce que tous les autres refusent. Alors, pendant que tous les autres sont en vacances, il monte la garde. Il est en veille. Et on le sait. Alors on l’appelle et on l’invite un peu plus que d’habitude, et sur un peu plus de sujets que d’habitude. C’est Richard Miller (MR, député fédéral) qui pourtant prend de vrais congés, et c’est André Flahaut (PS, ministre communautaire). Fait exceptionnel dans l’histoire politique contemporaine : aucun reportage sur le fait que celui-ci ne partait jamais en vacances n’a encore, cette année, été publié dans la presse francophone. Il y a des traditions qui se perdent.

Celui qui ne fait déjà pas attention pendant l’année, alors, pendant les vacances, vous pensez bien…

Il conduit lui-même sa voiture. Il se méfie des médias. Il fuit les réseaux sociaux. Il refuse déjà de céder aux rituels médiatiques de notre temps en année courante. Alors, l’été, figurez-vous ! Il est allé comme toujours à la foire agricole de Libramont, où il a expliqué comme toujours que son parti seul pouvait sauver l’agriculture wallonne. Puis, il y a bu des coups avec les copains, au moins autant des autres partis que du sien. Et puis, il a organisé un dernier conseil communal. Et puis, il est parti en vacances. Mais il reste en contact avec les autres présidents de parti. Et avec ses militants. Et avec ses concitoyens, à Bastogne. Mais vous, journalistes, n’attendez pas de ses nouvelles : il n’a pas envie d’en donner. Pas maintenant, ni jamais. C’est Benoît Lutgen (CDH).

Celui qu’on voit très souvent mais qui en profite quand même pour se faire remarquer

Jean-Marc Nollet et son désir d'exister, même en vacances, même au sommet du mont Blanc.
Jean-Marc Nollet et son désir d’exister, même en vacances, même au sommet du mont Blanc. © DR

On le voyait déjà partout, parce qu’il a son mot à dire sur tout, qu’il le dit généralement très bien, et qu’on ne peut pas en dire autant de tous ses camarades, de ses collègues, de ses confrères et de ses adversaires. Mais il est dans l’opposition. Alors, quand son parlement est fermé, il doit trouver autre chose. Parce que s’il est déjà difficile d’exister quand on n’est pas ministre, ça l’est encore plus quand on n’est pas ministre et que le gouvernement que l’on contrôle ne fait rien que l’on puisse contrôler. Cette autre chose doit être spectaculaire et sensée. Spectaculaire pour qu’on la voie, sensée pour qu’on n’en ricane pas. C’est Jean-Marc Nollet (Ecolo, député fédéral) et c’est Jean-Luc Crucke (MR, député wallon). Le premier a gravi fin juillet les 4 810 mètres du mont Blanc pour y brandir un message de lutte contre le changement climatique. Le second a entamé, le lundi 8 août, une marche de trois semaines pour plus de 820 kilomètres à travers toute la Wallonie, d’Eupen à Comines, pour  » rencontrer les Wallons  » et mieux connaître sa région. Spectaculaire et sensé ? On en a parlé, en tout cas. N’essayez pas de ricaner.

Celui qu’on ne voit pas très souvent et qui en profite pour se faire remarquer

Eric Thiébaut (PS) fait le show à Philadelphie sur les traces de Rocky Balboa et s'offre un petit succès médiatique.
Eric Thiébaut (PS) fait le show à Philadelphie sur les traces de Rocky Balboa et s’offre un petit succès médiatique.© DR

Il a passé l’année à espérer se faire interroger, parce qu’il connaissait bien sa leçon et qu’il avait des choses à dire. Mais personne ne lui a donné la parole… Il faut dire qu’il doit partager son banc avec quelqu’un qui prend de la place. Et qui ne veut en laisser à personne. Alors, lorsqu’il prend ses vacances, et que le quelqu’un qui prend de la place aussi, il s’en sert pour attirer l’attention. Mais il ne peut pas le faire à propos de la leçon qu’il a étudiée en vain toute l’année, parce que sinon le quelqu’un qui prend beaucoup de place lui en voudra. Alors il fait autre chose lui aussi. Quelque chose de spectaculaire. Mais pas nécessairement quelque chose de complètement sensé. C’est Eric Thiébaut(PS, député fédéral), à Philadelphie pour la convention du Parti démocrate. Il n’a pas pu rencontrer Hillary Clinton, ce qui eût été spectaculaire – l’actuel bourgmestre d’Hensies, 7 000 habitants, qui côtoie la potentielle présidente de 320 millions d’Américains – et sensé – le Parti socialiste est associé au Parti démocrate dans sa fédération internationale. C’est pourquoi il a plutôt tourné une vidéo de lui en train de faire son jogging sur les traces de Rocky Balboa. Spectaculaire (20 000 vues et des reprises dans les médias, 1 000 like). Et sensé, si l’on veut : sa cheffe de groupe à l’oeil du tigre Laurette Onkelinx n’y verra pas une contestation de son autorité.

Celui qui est Jacqueline Galant

Elle a été busée. On a trouvé un premier de classe à mettre à sa place. Elle est partie sans gloire et elle est restée fort discrète depuis. Elle avait pris un certificat comme un mauvais élève qui n’a pas envie de rentrer après une mauvaise session. Puis elle est tout de même rentrée, parce qu’il le fallait bien, mais elle n’a pas montré beaucoup d’entrain. Les vacances n’avaient pas encore commencé, mais elle ne s’était jamais vraiment remise à étudier. On n’entendait plus parler d’elle, parce qu’elle en avait un peu marre de tout ça. Puis il y a eu l’Euro, puis les vacances sont arrivées, et on n’a toujours pas entendu parler d’elle. Mais elle a tout de même réussi à s’illustrer. C’est Jacqueline Galant (MR), et ce n’est pas parce qu’elle s’est remise à faire de la politique. C’est parce qu’elle a été refoulée à l’entrée d’une boîte de nuit du Bois de la Cambre, et qu’elle en a fait grand cas sur les réseaux sociaux. La Fédération Wallonie-Bruxelles n’a pas gagné son combat contre le décrochage scolaire. Loin de là.

Celui qui n’arrête jamais

Il est le plus bruyant de toute la classe, tellement qu’on se demande parfois si le professeur, ce n’est pas lui plutôt que ce monsieur chauve, en costume bleu, avec sa petite barbe et ses lunettes rigolotes, qui s’époumone sur l’estrade depuis il y aura deux ans à la rentrée. C’est qu’en fait, celui-là, ils ne sont pas beaucoup à vraiment l’écouter, dans la classe : il ne parle d’ailleurs pas la même langue qu’un grand nombre de ses élèves. Surtout pas celle de la bande des copains du plus bruyant de la classe. Lui, de toute façon, continue de chahuter. Vacances ou pas. C’est une habitude qu’il a prise, il faut dire : profiter de l’absence du prof pour remonter les copains. Chaque année, il fait le coup. C’est Bart De Wever (N-VA), et sa fracassante sortie multimédiatique (de VTM à la presse locale flamande et partout ailleurs par ricochet) d’il y a dix jours, pour rappeler qu’avec ses potes chahuteurs, il se trouvait certes bien au fond de la classe, mais surtout très à sa droite. Voilà pourquoi le patron des nationalistes à la flamande a décidé de réclamer un Patriot Act à la belge. Voilà pourquoi son chef de groupe à la Chambre, Peter De Roover, militant du mouvement flamand et de l’amnistie pour les collaborateurs de l’Allemagne nazie, exige une plus lourde répression contre les collaborateurs de l’Etat islamique. Voilà pourquoi sa députée Valerie Van Peel exige des travailleurs sociaux et des assureurs qu’ils dénoncent les terroristes parmi les gens qu’ils aident et conseillent, comme ils doivent déjà le faire. Voilà pourquoi sa députée flamingante d’origine kurde Zuhal Demir veut en finir avec la double nationalité de certains Belges d’origine turque. Une opération concertée comme chaque été et qui a fait beaucoup de bruit comme chaque été pour dire ce que l’on a entendu toute l’année comme chaque année.

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