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Véronique De Keyser sera sur les listes du PS à Liège

Stagiaire Le Vif

C’est la surprise de la journée. La députée européenne sera finalement sur la liste régionale liégeoise du PS, et ce malgré les propos très durs qu’elle avait tenus sur le parti et Elio di Rupo il y a peu.

« Je me suis fait jeter comme un chien par le parti ». C’est ce qu’affirmait Véronique De Keyser, députée européenne PS depuis 2001, dans un communiqué adressé à la presse au début de ce mois. Pour rappel, elle n’avait reçu qu’une place d’avant-dernière suppléante sur les listes européennes du Parti Socialiste, ce qui ne lui laissait presque aucune chance d’exercer un poste à responsabilité par la suite. Dans le JT de 13 de la RTBF du 24 mars, elle s’était dite très déçue et avait fortement remis en cause le fonctionnement du parti ainsi que le mode de fabrication des listes électorales, égratignant le Premier ministre Elio di Rupo par la même occasion. « La paranoïa qui s’est développée autour de la défense de la personne du Premier ministre est un chancre dont le parti devra se débarrasser » affirme-t-elle.

Mais partie par la petite porte, Véronique de Keyser revient par la fenêtre au Parti Socialiste puisqu’elle occupera la place de … dernière suppléante sur la liste régionale menée par Jean-Claude Marcourt. « Dans son cas, il n’y a pas du tout de dualité » s’est justifié le porte-parole du ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « Véronique De Keyser s’est exprimée de manière libre et sobre et disant qu’elle pouvait remettre en cause certains fonctionnements du parti, mais pas les valeurs. Mais le fait qu’elle ait accepté aujourd’hui la proposition de Jean-Claude Marcourt de figurer en tant que dernière suppléante sur sa liste est une manière de dire qu’elle continue à se battre à Liège et de porter les couleurs de la gauche. Elle veut participer à la victoire du PS le 25 mai. Les opinions divergentes font vivre une formation politique. »

Ni aigreur, ni déceptionCette place de dernière suppléante à la région qui lui laisse encore moins de chances d’occuper un poste à responsabilité aurait pu susciter la frustration et la rancoeur de la députée européenne. Du côté de Jean-Claude Marcourt, on nous affirme qu’il n’en est rien. « Il n’y a aucune déception. Comme elle l’a dit aujourd’hui, elle vient sans aigreur et sans déception. Elle n’attend pas bien entendu être parlementaire ou ministre. Cette candidature ne se base pas sur des ambitions personnelles, mais sur celle de pousser la liste et d’aider le ministre Marcourt qu’elle estime beaucoup. »

« Lorsque Jean-Claude Marcourt m’a appelée, car il lui manquait une femme sur la liste, j’ai d’abord réfléchi puis j’ai accepté » affirme la principale intéressée. « Je reviens à Liège, mon point de base. Puis j’ai confiance en Jean-Claude Marcourt. » Quant aux propos qu’elle avait tenus sur le fonctionnement du parti, elle affirme ne rien vouloir ajouter ou retirer à ceux-ci.

À la fin du mois de mars dernier, Véronique De Keyser avait déclaré à propos de ses projets futurs avoir plusieurs perspectives « mais qui n’ont rien à voir avec le PS ».

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