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Vélo : une appli pour rendre Bruxelles plus sûre

Stagiaire Le Vif

Les beaux jours reviennent et les vélos envahissent la capitale. Jugée comme un véritable parcours du combattant pour ses cyclistes, Bruxelles se dote désormais d’une nouvelle appli pour pointer et cartographier les endroits dangereux de la ville

Circuler dans la capitale bruxelloise à vélo est encore aujourd’hui une démarche laborieuse pour bon nombre de cyclistes : pistes cyclables inexistantes, manque d’espace, routes dégradées… L’ASBL Mobiel21 s’est interrogée sur la question et a lancé « Ping if you care », une nouvelle application qui va permettre de réellement évaluer la sécurité, ou plutôt l’insécurité, à Bruxelles.

Grâce à un subside de 123.500 euros accordé par la Secrétaire d’État bruxelloise en charge de la Sécurité routière, Bianca Debaets (CV&V), le projet fera appel à 500 cyclistes, représentant fidèlement la population de la capitale, pour un premier test. Muni d’un bouton sur leur guidon, relié lui-même au smartphone, ils pourront alors transmettre directement, par l’envoi d’un « ping », un signal GPS aux endroits où ils auront connu une situation d’insécurité. En fin de course, l’utilisateur pourra ajouter un bref commentaire par rapport aux incidents rencontrés.

À terme, l’application permettra de cartographie la ville en mettant en évidence les zones noires, ce qui servira à mieux définir la politique de sécurité routière en la matière : « Il va de soi que ces données nous seront très utiles à l’heure d’affiner notre politique en la matière, comme investir dans des aménagements, des campagnes de sensibilisation spécifiques ou davantage de répression en concertation avec la police. De cette manière, nous comptons bien augmenter fortement la sécurité routière des cyclistes ainsi que la pratique du vélo dans notre Région« , indique Bianca Debaets.

À l’issue de la première phase, qui s’étalera de mai à juillet, 500 nouveaux boutons seront distribués. « Avec cette opération, les cyclistes peuvent concrètement participer à l’amélioration de la politique cycliste de la Région. Ils vont apporter leur expérience ce qui va contribuer à développer nos projets », se réjouit le ministre régional de la Mobilité et des Travaux publics Pascal Smet (SPA).

Les initiatives se multiplient au sein de la ville, veillant à sécuriser les rues abordées par des hordes de cyclistes, toujours plus nombreux chaque année. En 2016, ils étaient 50 % de plus sur les routes que l’année précédente. Pourtant, une majorité considère le vélo comme un moyen de transport peu sûr. Selon une étude réalisée par l’association Pro Vélo, 76 % des femmes et 69 % des hommes ne souhaitent pas se déplacer en deux-roues à Bruxelles.

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