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Van Overtveldt vante le tax shift sans permission

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

Le ministre des Finances N-VA n’a pas demandé au Parlement son avis pour encenser les bienfaits du tax shift en annexe des déclarations fiscales 2016. L’opposition PS et Ecolo rejoints par le cdH pointe le manquement et lui demande des comptes.

La tentation était trop forte. Johan Van Overtveldt n’a pu résister au plaisir de vanter les vertus du tax shift dans un feuillet annexé à la déclaration fiscale cuvée 2016. A le lire, le contribuable est censé ne trouver que du bonheur dans ce « fameux tax shift, la réforme fiscale la plus importante de ces dernières décennies », qui se traduit, c’est libellé en gras dans le texte, par « un salaire mensuel net plus élevé sur la fiche de paie. »

C’est le ministre qui le dit. Qui le signe de son nom et qui le fait savoir par un courrier cacheté, non de l’administration, mais de son cabinet. Le tout adressé aux millions de contribuables avec les bons voeux de Johan Van Overtveldt, lequel, sans doute emporté par son enthousiasme, a brûlé une étape obligatoire : il a omis de demander l’avis de la Commission parlementaire des dépenses électorales avant d’envoyer ce courrier hautement personnalisé.

Mise au parfum par une indiscrétion du Vif/L’Express, l’opposition Ecolo, PS et cdH n’entend pas laisser sans suite ce gros coup de pub personnel que s’offre de manière un peu cavalière le ministre des Finances N-VA. La commission des dépenses électorales de la Chambre est saisie du dossier. Invité à s’expliquer, Johan Van Overtveldt a déjà sa défense toute préparée : coupable sans doute mais juste d’un oubli.

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