Le Ministre des finances, Johan Van Overtveldt © Belga

Van Overtveldt compte garder les dépenses publiques sous contrôle

Garder les finances publiques sous contrôle sera un des objectifs principaux du prochain contrôle budgétaire, a estimé jeudi le ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) en réaction aux prévisions économiques de la Commission européenne.

Selon la Commission européenne, l’économie belge connaîtra une croissance de 1,3% cette année et de 1,7% l’année prochaine. Le déficit 2015 atteint 2,9%, selon la Commission, alors que le gouvernement l’estimait encore à 2,7% il y a quelques jours. Cette année, le déficit tomberait à 2,8%, à politiques inchangées. Le taux de chômage passerait de 8,3 pour cent en 2015 à 8% cette année et 7,4 pour cent en 2017 .

« Les chiffres montrent clairement une amélioration sur le marché du travail », a commenté M. Van Overtveldt. « Les réformes structurelles et le tax shift portent leurs fruits ». Toutefois le gouvernement doit maintenir les dépenses publiques sous contrôle s’il compte réussir à faire baisser les charges gouvernementales. « Ce doit être un des objectifs principaux lors du contrôle budgétaire », juge le ministre.

La Commission estime que le rapport entre les recettes et le PIB risque de diminuer en raison de l’abaissement de l’imposition des personnes et des cotisations sociales, qui ne sera pas entièrement compensé par d’autres taxes. Ceci est dû, selon M. Van Overtveldt, au fait que la Commission n’a pas pris en compte des effets de différentes mesures, comme la régularisation fiscale. Celle-ci doit encore être discutée au Parlement.

La ministre du budget, Sophie Wilmès note aussi que les prévisions de la Commission européenne divergent « une fois de plus » des prévisions de son administration belge. « Des différences subsistent (…), la Commission n’a pas tenu compte de toutes les mesures du gouvernement belge, et donc a exclu de ses calculs un certain nombre de rendements et d’effets retours », observe-t-elle de concert avec le ministre des Finances.

Elle soutient toutefois que, pour l’année 2015, les estimations belges « sont proches de la réalité objective puisqu’elles reposent sur des chiffres transmis par chaque administration sur base de ce qui a été réalisé. »

A la lecture des prévisions, Mme Wilmès se réjouit particulièrement de la reprise de la croissance d’ici 2017, de la baisse constante des soldes nominaux et structurels, et d’une diminution à terme du niveau d’endettement.

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