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Une vaste majorité de parents ne mettra pas ses enfants à la garderie

Contrairement à ce que craignent les directeurs d’écoles, une vaste majorité de parents n’entend pas confier ses enfants aux garderies organisées dans les établissements scolaires, ressort-il du huitième volet de l’enquête bilingue de l’Université d’Anvers sur les comportements en temps de coronavirus. Les familles monoparentales ou celles qui éprouvent des difficultés financières sont celles qui recourent le plus souvent au service.

Le huitième questionnaire de l’enquête sondait les parents sur la possibilité de confier leurs enfants non concernés par la reprise partielle des cours aux garderies organisées par les établissements scolaires. Au nord du pays, les directeurs d’écoles craignent un recours massif à ce service de garde, ce qui poserait des problèmes de capacité et d’accompagnement.

« Une vaste majorité des répondants ont toutefois affirmé qu’ils ne mettraient pas leurs enfants en garderie », indique le chercheur Thomas Neyens, selon qui cette décision dépend de nombreux paramètres.

  • Ainsi, 31% des parents seuls ou éprouvant des difficultés financières déclarent qu’ils y auront parfois recours lorsqu’ils travaillent.
  • Cette proportion baisse à 8% parmi les parents qui ne travaillent pas.
  • Des distinctions apparaissent également par secteurs. Les travailleurs des soins de santé, par exemple, déclarent recourir plus souvent aux garderies.
  • Les résultats montrent par ailleurs que 28% des répondants ont repris le travail depuis le lundi 4 mai, date qui marque la première phase du déconfinement.
  • 57% des sondés travaillent à domicile à temps plein, tandis que 15% sont toujours désoeuvrés.

Le huitième questionnaire de l’enquête, soutenue par l’UHasselt, la KU Leuven et l’ULB, a été rempli par 80.000 personnes. « Le nombre de participants a baissé par rapport à la semaine précédente », indique le chercheur Koen Pepermans, qui y voit une certaine lassitude mais aussi le fait que de nombreuses personnes ont repris le travail.

L’enquête, la plus importante réalisée en Belgique sur les comportements en temps de coronavirus, se poursuit néanmoins avec un nouveau questionnaire en ligne tous les mardis.

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