Une Europe sociale doit être construite au départ de la zone euro

Le parti socialiste a fait de l’enjeu européen la principale de ses priorités samedi à l’occasion de la présentation de ses voeux. Il appelle à former une « Europe renforcée » sur les politiques sociales au départ de la zone euro.

« Nous n’aurons jamais de politique commune ambitieuse avec les pays ou avec les leaders fondamentalement hostiles à toute avancée vers une réelle Europe de la solidarité », a souligné le président du PS Elio Di Rupo, s’en prenant à certains leaders, « en particulier les libéraux conservateurs », qui ne voient l’Europe que comme un grand marché économique et financier, un « single market », un marché unique.

Le Royaume-Uni en particulier est dans le collimateur des progressistes et des fédéralistes européens qui souhaitent étendre les compétences communautaires aux politiques sociales. « D’autres, et nous appartenons à cette catégorie, pensent que l’Europe doit mener des politiques communes dans de nombreux domaines essentiels », a réagi samedi Elio Di Rupo.

Dix-neuf pays ont ensemble la monnaie commune, l’euro, a-t-il rappelé. « Il faudrait que ces dix-neuf pays, ou à tout le moins une partie d’entre eux, décident de former une Europe renforcée. Une Europe plus solidaire, plus sociale, plus forte. Une Europe avec une politique fiscale plus harmonisée, des socles sociaux communs, une politique monétaire plus cohérente ». Selon le président du PS, une telle Europe renforcée serait « le centre d’une Europe plus large à vingt-huit ».

Elio Di Rupo a également appelé à considérer l’actuelle crise et la faible inflation comme autant de « circonstances exceptionnelles » qui mériteraient d’être prises en compte à l’aune des Traités européens (de rigueur budgétaire) de manière à pouvoir favoriser l’investissement et permettre un « bol d’oxygène » pour les régions et communes.

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