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Une commission pour l’Eglise et ses abuseurs

Commission d’enquête ? Ou commission spéciale ? A la Chambre ? Ou au sein d’un tandem formé par celle-ci et le Sénat ? Les parlementaires s’interrogeaient pour savoir à quelle sauce l’examen du dossier « Eglise/pédophilie » aurait lieu.

Eh bien, un consensus s’est dégagé cette semaine. C’est une commission spéciale (mais ayant la capacité de se muer au besoin en commission d’enquête) qui jaugera ce dossier, peut-être dès après la Toussaint si le choix est rapidement entériné en séance plénière. Forte de 13 membres, elle sera dédiée « aux abus sexuels et à la pédophilie exercés dans un rapport d’autorité ». Avec l’Eglise pour principal champ de travail, sans que le but soit d’entendre les victimes.

Et avec pour mission, entre autres, de vérifier que la séparation entre l’Eglise et l’Etat (comprendre : la justice) a bien été respectée. Ainsi, la récente demande de récusation formulée contre le juge d’instruction Wim De Troy (qui, de ce fait, a dû interrompre son travail) par l’avocat de Mgr Danneels fera-t-elle peut-être aussi l’objet d’une analyse car, du côté des victimes, on parle d’un véritable « boycottage » de l’enquête.

R.P.

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