© Belga

« Une coalition avec la Vlaams Belang est impossible, même à l’avenir », selon Bart De Wever

« Les élections ont désigné un seul vrai gagnant, nous avons donc évalué si nous pouvions former ensemble une coalition. Ce n’est pas possible », a expliqué lundi l’informateur flamand Bart De Wever (N-VA) lors d’une conférence de presse. « Ni aujourd’hui, ni demain, ni la semaine prochaine, ni le mois prochain. C’est ma conviction. »

Gouverner avec le Vlaams Belang n’est pas une option, juge le président des nationalistes. Le parti d’extrême droite flamand a montré deux visages, selon lui: courtois et sérieux à la table des négociations, il se transforme en machine propagandiste à l’extérieur. « Celle-ci a tourné jour et nuit, anticipant toutes sortes de points de friction qui n’existaient pas encore. Ce n’est pas la chose à faire au stade de l’information si l’on veut entrer au gouvernement. Il faut pouvoir charmer ses potentiels partenaires de majorité. Vraisemblablement, cette tâche n’était dévolue qu’à moi. »

Jan Jambon, désigné formateur par son président de parti, espère se réunir dès mardi avec les délégations du CD&V et de l’Open Vld, avec qui la N-VA a choisi de reconduire la coalition suédoise en Flandre. « Il s’agit de la combinaison la plus cohérente pour former un gouvernement flamand fort », a commenté lundi l’ancien ministre de l’Intérieur.

Bart De Wever ne deviendra donc pas ministre-président du nouveau gouvernement flamand. « Nous avons malheureusement perdu les élections », rappelle le président de la N-VA, qui espérait dépasser les 30% de votes pour reconduire la suédoise au niveau fédéral et remettre le confédéralisme sur la table. « En tant que parti, nous devons nous adapter aux circonstances et cela nous oblige à prendre certaines décisions de casting. »

Le chef des nationalistes continuera toutefois de négocier pour la N-VA au fédéral. « Le choix du parti est très clair en ce sens: c’est le président, qui a acquis le plus d’expérience dans les négociations fédérales, qui s’en charge », a-t-il poursuivi.

Le bourgmestre d’Anvers ne se montre toutefois pas très optimiste. « J’ai beaucoup d’estime pour les personnes qui se sont impliquées sur le terrain fédéral et ont fait de leur mieux pour avancer, mais on ne peut pas dire qu’il y ait eu de réels progrès à ce niveau. » Mener de front la formation des gouvernements flamand et fédéral n’est pas une bonne idée, a conclu Bart De Wever. « Ce serait très long et peu souhaitable pour la Flandre en tant que niveau de gouvernance. »

Il se murmure du côté des nationalistes flamands qu’un accord pourrait tomber d’ici deux à trois semaines.

Contenu partenaire