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Une bande de filles sème la terreur à Bruges

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

La police ouvre une enquête sur une bande de filles qui sème la terreur autour de la gare de Bruges. Âgées de 13 à 15 ans, les adolescentes rouent leurs victimes de coups avant de diffuser les images de l’agression sur les réseaux sociaux.

Baptisée « Zehbis » et menée par une jeune fille de 15 ans, la bande se compose de six adolescentes. Jeudi dernier, les mineures ont tenté de pousser une adolescente de 15 ans sur les voies du train. « Heureusement, elle est tombée sur le quai », confie son père au Krant van West-Vlaanderen. « Mais cette bande la menace de mort. Elle a tellement peur qu’elle a tenté de mettre fin à ses jours. »

La maman d’une autre jeune fille agressée par les Zehbis témoigne également dans les médias flamands : « Elles ne connaissaient pas ma fille mais l’ont agressée car elle a les cheveux bouclés. Elles criaient que ma fille avait ‘des boucles d’Africaine’, elles l’ont traînée par terre et l’ont frappée au visage. Elle en a gardé une légère commotion cérébrale et le lendemain, elle n’a pas pu aller à l’école. Je me suis précipitée à la gare pour parler à une de ces filles, mais elle n’a pas montré beaucoup d’émotions. Elle m’a même ri au nez. Quand j’ai vu la vidéo qu’elles avaient diffusée sur internet, les cris de ma fille m’ont touchée au plus profond de mon coeur « .

Quatre membres du gang étaient scolarisées au KTA de Bruges, situé à quelques pas de la gare. Deux d’entre elles avaient été mises à la porte, et deux autres suspendues préventivement. Petra De Schepper, la directrice de l’école, ne sait plus quoi faire. Jamais encore, elle n’avait été confrontée à tant d’agressivité au sein de son école. Elle a adapté les horaires des élèves afin que la bande filles incriminée ne connaissent pas leurs habitudes et prévoit également un accompagnement jusqu’à l’arrêt de bus pour les élèves qui le souhaitent. Après les vacances, l’école patrouillera autour de la gare.

Le Bronx

Comme le rappelle De Morgen ce n’est pas la première fois que Bruges connaît ce genre de problèmes. Fin août, un garçon de 14 ans avait été roué de coups par les membres des Tigras, un gang de jeunes qui semait la terreur autour de la gare avec leurs rivaux les Hyena’s (hyènes). Si à ce moment-là, Petra De Schepper avait encore déclaré « qu’on était à Bruges et pas dans le Bronx », l’arrivée début septembre d’une nouvelle élève au comportement particulièrement agressif, la meneuse de bande, l’a fait beaucoup moins rire. Face aux violences perpétrées par la nouvelle arrivante contre les autres élèves, elle n’a pas eu d’autre choix que de l’exclusion.

Entre-temps, le parquet confirme qu’une enquête a été ouverte pour coups, extorsions, et petits vols à Bruges, commis par des mineures. La meneuse de bande a été arrêtée et placée en institut.

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