Alors que les cyclistes et les deux-roues motorisés ne parcourent respectivement que 6% et 1% des kilomètres en Belgique, ils représentent plus d’un tiers (36%) des usagers grièvement blessés, ressort-il d’une étude de l’institut Vias (précédemment Institut belge pour la Sécurité routière, IBSR) publiée dimanche, à l’occasion de la journée mondiale de commémoration des victimes de la route.
« A l’occasion de cette journée, nous pensons bien évidemment à toutes les personnes qui ont perdu la vie dans la circulation. Il ne faut toutefois pas oublier que d’innombrables victimes ont survécu à un accident mais sont marquées pour le reste de leur vie, plongeant de nombreux amis et proches dans une souffrance extrême », indique dans un communiqué l’administratrice déléguée de l’institut Vias, Karin Genoe.
Parmi ces victimes, les conducteurs de deux-roues sont particulièrement touchés. Aussi, plus de 20.000 d’entre eux ont été gravement blessés dans un accident de la circulation ces 10 dernières années, sur un total de 55.000 victimes, soit plus d’un tiers des usagers grièvement blessés.
Pour cette étude, l’institut Vias a analysé les données issues des urgences de tous les hôpitaux de Belgique et a sondé les usagers de la route qui passent au moins une nuit à l’hôpital après un accident. Il en est par ailleurs ressorti que les cyclistes représentent au moins 26% des usagers hospitalisés après un accident de la route et les deux-roues motorisés, 11%.
En ce qui concerne le type des blessures, les parties les plus fréquemment touchées pour les cyclistes sont la tête (35%), les membres supérieurs (28%), les membres inférieurs (19%) et le torse (10%) tandis que pour les conducteurs des deux-roues motorisés, il s’agit plutôt des membres inférieurs (33%), des membres supérieurs (25%), de la tête (19%) et du torse (15%).
