John Crombez et Peter Mertens © Belga

Un Syriza à la flamande, le rêve du président des socialistes flamands

Le Vif

John Crombez, président des socialistes flamands, veut travailler en plus étroite collaboration avec des mouvements ailleurs en Europe comme Syriza et Podemos. Il ne voit pas non plus la moindre objection à faire de même avec le PVDA-PTB.

Le président des socialistes flamands a annoncé qu’il voulait renforcer les collaborations entre différents mouvements de gauche en Europe comme Syriza et Podemos. Il trouve ces partis beaucoup plus séduisants et prometteurs que les socio-démocrates allemands et hollandais à qui son parti est habituellement associé. Dans la foulée il précise dans les colonnes du Knack qu’il ne voit pas le moindre problème à s’ouvrir vers le PVDA-PTB.

Quels sont vos projets avec Syriza ?

John Crombez: « l’idée de départ est de pouvoir collaborer avec un maximum de parti et de mouvement progressiste. Nous avons toujours eu des contacts et régulièrement consulté les sociodémocrates. Nous voulons faire de même avec Syriza. Cependant la forme exacte que va prendre cette collaboration reste encore à définir.

Allez-vous collaborer avec le PVDA ?

Ah! Mais c’est déjà le cas. Dans le district de Borgerhout, nous avons un accord de gestion avec ce parti.

Le PVDA est-il un parti comme un autre ?

Je souhaite surtout mettre en avant ce qui nous lie plutôt que ce qui nous distingue. Je ne vois pas non plus pourquoi on ne pourrait pas s’ouvrir vers ce parti. C’est pour ça que je vais discuter avec Peter Mertens, comme avec tant d’autres à qui j’ai envie de parler.

La déception des gens de gauche en Grèce est immense. Il y a de plus en plus de voix qui s’élèvent pour dire que la gauche ferait mieux d’être contre l’Union européenne.

Je ne suis pas du tout d’accord avec ce postulat. On ne peut se retirer de l’Europe pour de mauvaises raisons. On peut aussi rester dans l’Europe et se battre pour un projet positif au sein de l’Europe. On doit essayer d’augmenter la justice sociale au sein de l’Europe. En tant qu’homme politique, c’est en tout cas vers quoi je tends. »

Comment auriez-vous résolu la crise grecque ?

C’est très simple. L’Europe aurait dû fournir plus d’assistance technique pour que le pays puisse s’attaquer au clientélisme et à la corruption. On aurait aussi dû obliger la Grèce à émettre un impôt sur les capitaux qui quittaient le pays. Pour des raisons incompréhensibles, l’Europe a freiné cela.

Peter Casteels

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