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Un ordre de fermer le métro doit passer par le canal de la police

Si un ordre de fermer le métro est pris, il doit être communiqué à la STIB par le canal de la police, a expliqué mercredi le patron de la société des transports en commun bruxellois, Brieuc de Meeûs, devant la commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars. Ce jour-là, l’ordre est venu à 9h23, alors que la décision avait déjà été prise.

L’explosion se produit à 9h10 et 30 secondes. M. de Meeûs est immédiatement averti et décide de fermer le réseau de métro à 9h12. Il agit à ce moment en tant que chef d’entreprise, a-t-il précisé.

« La décision d’arrêter le métro est à ce moment une décision de management. Il y a un péril important dans une partie du réseau. Pour sauvegarder les personnes et les biens, je prends cette décision. Elle n’est pas fondée sur une intelligence, une connaissance des faits par une institution spécialisée ».

Selon les explications fournies le 25 mars par le ministre de l’Intérieur, la décision de fermer le métro a été prise au niveau du centre fédéral de crise à 8h50. M. de Meeûs a confirmé qu’il n’avait jamais reçu cette information avant l’attentat. C’est à 9h23 que le commissaire principal de la police des chemins de fer, Jo Decuyper, a ordonné à la STIB d’arrêter les métros et d’évacuer toutes les stations.

Interrogé le 11 mai, M. Decuyper avait expliqué qu’il avait reçu à 9h07 un courriel lui annonçant la fermeture du métro dans la capitale jusqu’à midi. Ce message émanait de la Direction de la police administrative et est arrivé sur sa boîte personnelle. Il ne l’a donc vu que bien plus tard.

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