archives © belga

Deux pilotes de chasse belges survivent au crash de leur F-16 en Bretagne

Un F-16 belge biplace qui participait à un exercice s’est écrasé jeudi à la sortie de Pluvigner, dans le département français du Morbihan (ouest de la France), a annoncé le journal régional Ouest-France sur son site internet. La Défense a confirmé l’accident dans un communiqué. Les deux pilotes sont en vie, précisent l’armée belge ainsi que la préfecture du Morbihan.

Deux pilotes de chasse belges aux commandes d’un F-16 ont survécu jeudi au crash de leur appareil dans le Morbihan, et l’un d’eux est resté suspendu à une ligne haute tension par son parachute avant d’être décroché.

« Le pilote et son co-pilote ont pu s’éjecter avant le crash. Ils ont été tous les deux localisés et sont en vie », avait indiqué peu après midi la préfecture du Morbihan dans un communiqué.

Les secours, dépêchés sur la zone, ont pu rapidement prendre en charge un premier pilote.

Ils se sont ensuite affairés à décrocher le second pilote qui est resté accroché avec son parachute pendant plus de deux heures aux câbles d’une ligne EDF. Il a finalement pu être récupéré vers 13h00 par les pompiers aidés par les services de RTE (Réseau transport électricité), le gestionnaire du réseau électrique haute tension.Le second pilote « a été décroché, on a les deux, pilote et copilote.

La cause de l’accident n’était pas connue dans l’immédiat.

Les deux militaires effectuaient un vol d’entraînement quand leur avion s’est écrasé sur la RD 16 entre Landaul et Pluvigner, dans le Morbihan, au lieu-dit Guernic.

Leur avion avait décollé de Florennes (Belgique) et se rendait à la base aéronautique navale de Lann-Bihoué (Morbihan), a précisé la préfecture.

Informé à 10H38 de l’accident, le préfet a déclenché le centre opérationnel départemental (COD) ou « Cellule de crise » à 11h15, un outil de gestion de crise activé en cas « d’événement majeur ».

Huit maisons évacuées

« Un périmètre de sécurité de 500 m » a été mis en place autour du site du crash aérien. La gendarmerie a été envoyée sur place pour sécuriser la zone, une quarantaine de pompiers et 20 engins de secours du SDIS du Morbihan ont été mobilisés.

« Par ailleurs, huit maisons ont été évacuées (15 personnes au total) par sécurité », a ajouté la préfecture en début d’après-midi dans un nouveau communiqué.

« L’aile de l’avion a arraché une partie de la toiture sur la façade nord de notre maison. Les dégâts sont impressionnants: les arbres et le cabanon étaient en feu quand mon épouse a été évacuée », a témoigné au quotidien Le Télégramme Patrick Kauffer, un habitant de Pluvigner.

Selon la préfecture du Morbihan, cet avion « n’était pas armé et son chargement est en cours d’expertise ».

L’armée belge avait confirmé le crash, précisant que les deux militaires ont réussi à s’éjecter.

« On peut confirmer qu’un F-16 biplace qui effectuait un vol d’entraînement s’est écrasé ce matin près de Lorient. Les deux occupants ont réussi à s’éjecter, les sièges éjectables ont fonctionné », a indiqué la Défense belge à l’AFP.

« Une équipe de la Direction de la sécurité aérienne de la Défense se rend sur place depuis la Belgique », a-t-elle ajouté.

Les deux pilotes se sentent bien et sont à l’hôpital pour quelques examens

Les deux pilotes « se sentent bien », a indiqué dans l’après-midi le commandant de la composante Air, le général-major Frederik Vansina, lors d’une conférence de presse. « Ils se trouvent à l’hôpital où ils passent quelques examens médicaux. »

« J’en ai eu l’un des deux au téléphone et il m’a confirmé qu’il se sentait bien. Le pilote qui était tombé sur une ligne à haute tension a lui aussi été évacué et conduit à l’hôpital », a ajouté Frederik Vansina.

L’armée belge a détecté les signaux d’alerte d’utilisation des sièges éjectables à 10h33. « Le pilote m’a confirmé au téléphone avoir remarqué un problème moteur à l’avion. Il faut à présent déterminer quelles en sont les causes. » « Une équipe d’enquêteurs de l’Aviation Safety Directorate (le conseiller au sein de la Défense dans tous les domaines liés à la sécurité aérienne), se rendra sur place dans les meilleurs délais, en collaboration avec les autorités françaises, afin de déterminer les cause de l’accident », a précisé la Défense. Les familles des pilotes ont été averties.

Contenu partenaire