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Un « Décret Kubla » mérite réflexion, estime Christine Defraigne

La présidente du Sénat Christine Defraigne (MR) s’est dite prête à mener la réflexion dans son assemblée sur la proposition avancée jeudi par le ministre-président wallon Paul Magnette visant à interdire aux anciens ministres, pendant cinq ans après leur sortie de fonction, de travailler pour une entreprise avec laquelle ils ont traité lorsqu’ils étaient ministres.

« Je suis d’accord pour en débattre, ça mérite réflexion », a-t-elle indiqué, interrogée dans Soir Première (RTBF). Elle juge qu’une telle réglementation peut être débattue au Sénat où siègent les élus des différentes assemblées, de manière à éviter des discriminations entre parlements. La chambre de réflexion pourrait en outre réaliser un travail utile pour éviter de légiférer dans l’émotion, a-t-elle souligné. Mme Defraigne envisage même d’étendre une telle interdiction aux attachés et chefs de cabinet.

Si des organes tels que la Commission européenne ont déjà prévu une règle similaire – avec une indemnité de sortie conséquente pour éviter les tentations -, « ajouter des règles aux règles n’empêchera jamais ceux qui n’ont pas d’éthique ou de morale personnelle de franchir la ligne rouge », ajoute-t-elle. A cet égard, « les lois pénales existent déjà » pour sanctionner de tels comportements.

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