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Un an sans vrai Premier ministre, jugent les Verts

Un an après l’installation du gouvernement fédéral, celui-ci ne dispose toujours pas d’un vrai Premier ministre, estiment les Verts qui ont dressé lundi un bilan sommaire et critique de l’équipe de Charles Michel.

Aux yeux d’Ecolo et de Groen, l’année écoulée s’est caractérisée par une injustice sociale renforcée: les travailleurs et les personnes en situation précaire paient la note de l’assainissement budgétaire. Quant à la question climatique, elle a fait du surplace. « Pendant un an, on n’a pas entendu une seule fois le Premier ministre parler d’une initiative en matière de climat », a affirmé le chef de groupe Jean-Marc Nollet, qui épingle l’absence de perspective de développement de la SNCB, d’accord intra-belge sur les efforts climatiques et le maintien du régime fiscal avantageux des voitures de société.

Les écologistes relèvent aussi les tensions répétées au sein du gouvernement fédéral, et dernièrement autour du virage fiscal (tax shift). Une attitude qui nuit au débat, d’après eux. « Les ministres se disputent et détournent ainsi l’attention du fond des problèmes », regrette le député Kristof Calvo.

L’action du Premier ministre est jugée sévèrement. En guise de photo représentant le lieu du pouvoir en Belgique, les Verts ont choisi l’Hôtel de Ville d’Anvers, où officie le président de la N-VA, Bart De Wever.

« Bart De Wever n’est pas le Premier ministre mais, manifestement, c’est lui qui indique la ligne à suivre et décide de ce qui peut se trouver sur la table des discussions et de ce qui ne peut pas s’y trouver », a souligné M. Nollet.

Les écologistes refusent le discours fataliste de la majorité pour justifier les mesures prises par le gouvernement. Depuis un an, ils enchaînent les rencontres avec divers acteurs de la société pour formuler d’autres propositions sous le mot d’ordre « TAPA’s ». « There are plenty of alternatives » (il y a de nombreuses alternatives).

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