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Un abattoir flamand a aussi envoyé de la viande périmée au Kosovo

Outre Veviba, un autre abattoir belge a envoyé de la viande périmée à un grossiste du Kosovo, rapporte samedi la RTBF. Il s’agit de l’entreprise flamande Vanlommel, spécialisée dans la viande de veau.

EEn août 2017, une cargaison de 20 tonnes de viande étiquetée au nom de cet abattoir a été saisie par les autorités kosovares à la frontière avec l’Albanie. Il s’agissait de veau congelé. Dans le lot, 1,5 tonne était périmée d’un mois, selon la RTBF.

« A nouveau la viande provenait de Belgique, à nouveau nous avons averti l’Afsca et à nouveau nous avons détruit toute la cargaison de viande et nous n’avons pas permis qu’elle se trouve en contact avec les consommateurs kosovars », a expliqué au média belge le porte-parole de l’agence kosovare en charge de la sécurité alimentaire.

Le grossiste kosovar en cause est EURO IDA, le même que pour le scandale Veviba.

Le directeur commercial de l’abattoir Vanlommel, Johan Heylen, plaide l’erreur humaine. « Ce n’était pas un cas de fraude, mais la viande, c’est vrai, était périmée de trois semaines, pour de la viande congelée qui a normalement une durée de conservation de deux ans », a-t-il indiqué à la RTBF.

D’après lui, l’Afsca a également conclu à une erreur involontaire. L’organisme a cependant refusé de confirmer aux journalistes les conclusions de l’enquête qu’elle a menée. « La seule autorité compétente pour communiquer, c’est le parquet ou le juge d’instruction », affirme son porte-parole dans le journal télévisé.

Le parquet d’Anvers n’a pas encore réagi.

Ecolo réclame un audit de toute la filière agroalimentaire

Alors que la RTBF vient de révéler que, comme Veviba, un abattoir flamand a également envoyé de la viande périmée au Kosovo, Ecolo réclame un audit de toute la filière agroalimentaire. « Sinon on ne s’en sortira pas », met en garde samedi la présidente de la commission parlementaire de la Santé, Muriel Gerkens. Un audit de l’Agence fédérale de la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), comme demandé par le ministre fédéral de l’Agriculture Denis Ducarme (MR), « ne suffira pas », estime la députée à la Chambre.

« A nouveau, les mêmes questions que pour Veviba se posent. On va ajouter cet élément aux discussions de la prochaine réunion de la commission Santé, lundi matin. Mais cela montre combien il est important que la transparence soit faite dans toute la filière agroalimentaire », analyse Mme Gerkens.

Les éleveurs qui font bien leur travail sont « anéantis », regrette l’écologiste, qui pointe aussi les encouragements à exporter qui leur sont adressés. « On leur dit que l’exportation est vitale pour eux, et je pense aux ministres Willy Borsus, à son successeur Denis Ducarme ou à René Collin (le ministre wallon de l’Agriculture, NDLR) ». Pourtant, cette exportation semble l’un des éléments au coeur des deux nouveaux scandales, d’après la parlementaire.

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