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Transports, hôpitaux, aéroports… La Belgique paralysée par les actions de grève ce mercredi

Le Vif

La Belgique s’apprête à tourner au ralenti mercredi en raison de la grève nationale en front commun syndical CSC-FGTB-CGSLB qui n’épargnera aucun secteur. Transports en commun, ports, collecte des déchets, entreprises, poste, hôpitaux, zonings ou centres commerciaux seront touchés par le mouvement social. Cette vaste mobilisation fait suite à l’échec des négociations sur un accord interprofessionnel (AIP) pour la période 2019-2020. La grève a déjà touché le rail et le trafic aérien depuis 22h00 mardi.

Dans les transports publics, il faut s’attendre à de fortes perturbations à divers degrés sur les réseaux des Tec, Stib et De Lijn. Le rail sera paralysé mardi dès 22h00 jusque mercredi 22h00. La SNCB mettra toutefois en oeuvre un service minimum. La société des chemins de fer s’attend donc à ce que la moitié des trains roulent malgré la grogne.

En revanche, le trafic ferroviaire international ne devrait pas être trop touché par la grève. Thalys a prévu une seule annulation entre Bruxelles et Paris alors qu’Eurostar ne s’attend pas à des problèmes majeurs pour les passagers devant se rendre en Angleterre. Seules les personnes voyageant en Eurostar vers la France (Lille ou Calais) devront revoir leurs plans en raison de la fermeture du terminal « intra-Schengen » en gare de Bruxelles-Midi. Il s’agit d’une minorité de passagers. Le trafic aérien sera, lui, paralysé. Skeyes (ex-Belgocontrol) a en effet interdit le trafic aérien entre mardi 22h00 et mercredi 22h00. Selon Skeyes, il n’y a pas de certitude quant au nombre d’employés pour occuper un nombre limité de postes cruciaux.

Les aéroports ont annulé leurs vols. L’appel à la grève a aussi été lancé dans les ports. À Anvers, le mouvement syndical devrait avoir un impact considérable avec des pertes de plusieurs millions d’euros. Les syndicats annoncent aussi pour Anvers des centaines de sociétés, institutions, bloquées lors de la grève. Le port de Gand sera quasiment paralysé par la grève. L’Union belge du transport (UBT) a appelé les chauffeurs de bus, routiers, taximen, déménageurs à rejoindre le mouvement.

Les zonings industriels et centres commerciaux ne seront pas épargnés par le mouvement social avec blocages de ronds-points et fermetures d’entreprises. De nombreux piquets de grève seront installés devant des entreprises un peu partout dans le pays. Les administrations locales et régionales – parmi lesquelles les CPAS, les provinces, les pompiers, les polices locales et fédérale, les hôpitaux et les intercommunales – ne seront pas en reste et prendront également part au mouvement.

La distribution du courrier sera, elle aussi, perturbée, tout comme la collecte des déchets. Certains recyparcs devraient aussi rester portes closes, principalement en Wallonie. La grève sera aussi couverte dans l’enseignement, même si aucun appel à la grève n’a été officiellement lancé. L’accueil se déroulera normalement dans les écoles. Enfin, les hôpitaux seront aussi touchés à divers degrés par la grève. Selon les institutions, il y aura soit un service minimum (salles d’opération pour urgences, polyclinique fermée, etc.), soit un service limité (au cas par cas par les services).

La mobilisation fait suite à l’échec des négociations sur un accord interprofessionnel (AIP) pour la période 2019-2020. Le Conseil central de l’Économie a fixé à 0,8% la marge de progression salariale en plus de l’indexation. Aux yeux des syndicats, cette marge est insuffisante. La dernière grève générale qu’ait connue la Belgique remonte à décembre 2014. Les syndicats étaient alors en rogne contre les mesures prévues par le gouvernement Michel. Ce mercredi, ils s’en prendront aux employeurs du secteur privé, même si les organisations syndicales du secteur public se joindront également à la grève par solidarité.

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