Melikan Kucam © Belga

Trafic de visas humanitaires: enquête sur la société malinoise de logement social présidée par Melikan Kucam (N-VA)

Le Vif

La ministre flamande du Logement Liesbeth Homans (N-VA) ouvre une enquête sur la société malinoise de logement social pour déterminer si son ancien président Melikan Kucam (N-VA) a abusé de sa fonction pour octroyer injustement des logements, rapportent les titres des journaux flamands de Mediahuis jeudi.

M. Kucam est actuellement privé de liberté, suspecté de trafic d’êtres humains: il aurait reçu, via des intermédiaires, des montants importants de personnes se trouvant en zones de conflit en Syrie ou en Irak afin de se rendre en Belgique par le biais d’un visa humanitaire. « Avec ce que nous savons, je vais enquêter pour déterminer s’il y a eu des irrégularités au sein de la société de logement », affirme Mme Homans dans les journaux. « Nous souhaitons contrôler qu’il n’y a pas eu d’attributions suspectes, d’écarts à la liste d’attente ou si certaines nationalités n’ont pas été privilégiées.

Dans l’affaire des visas humanitaires, il ressort des chiffres de l’ancien secrétaire d’Etat à l’Asile Theo Francken que 207 personnes figuraient sur les listes présentées par M. Kucam sollicitant des visas humanitaires. M. Francken justifie cette situation par les liens d’amitié entre M. Kucam et un membre de son cabinet originaire de Malines parlant assyrien. Selon De Morgen, d’autres intermédiaires étaient actifs de la sorte dans le cabinet de M. Francken: sept au total, issus de diverses communautés. Ils ont tous présenté des noms de personnes prétendant à un visa humanitaire.

L’Office des étrangers a reçu les listes de noms des membres du cabinet, mais n’a procédé à aucun filtrage. Selon le quotidien flamand, il n’y a eu qu’un filtrage de sécurité effectué par la sûreté de l’État et l’OCAM.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire