Loïc Nottet. © Belga

Toute voix dehors, Loïc Nottet livre son premier album

Le Vif

« Selfocracy » signé Loïc Nottet envahira les ondes dès ce vendredi 31 mars. Avant une tournée très attendue. Le chanteur et danseur prodige de 20 ans nous à ouvert sa bio, sa méthode de travail et son jardin secret.

Pour les fans, il aura fallu attendre deux ans pour que se matérialise la première plaque de leur chouchou. Une éternité. Mais le jeune carolo perfectionniste a voulu prendre son temps pour ciseler, bien soutenu par sa firme Sony Music et son manager Dimitri Borrey (ex-manager de Stromae), cet album ultra-léché de 12 titres conçu comme la BO d’un film. Il est question de tolérance, d’images, de miroirs, de souffrances et de notre époque asservie à l’apparence. « C’est un thème central de l’album, d’où le titre « The Reign of Selfocracy » ou encore le morceau « Wolves ». Pour celui-ci, j’ai été inspiré par le film « La Belle et la bête » que j’adore, avec cette fille sensée belle qui tombe amoureuse d’une créature bestiale car elle présume que la personne sous la fourrure est magnifique. Une tolérance à l’opposé de la superficialité actuelle de l’ère « selfie » et de la réalité faussée, snapchatée. »

S’il a mis deux ans à boucler ce premier album c’est aussi parce que Loïc a enchaîné les prestations télés. Après avoir été le brillant et dilettante finaliste de The Voice Belgique 2014 sur la RTBF, il livrait ensuite une prestation très remarquée de candidat belge à l’Eurovision 2015 en terminant quatrième avec « Rythm Inside ». Son époustouflante chorégraphie eurovisionnée l’a enfin propulsé la même année sur la piste du jeu de TF1″Danse avec les stars ». Qu’il a gagné haut la jambe en duo avec la danseuse et chorégraphe bulgare Denitsa Ikonomova.

Deux ans de métamorphose et d’affirmation pour l’artiste multi-facettes dont la prochaine étape est une tournée qui s’annonce triomphale vu le taux de remplissage des salles en prévente. Les deux AB d’avril sont sold out tandis que la grande scène des Francofolies de Spa l’accueillera cet été et que un (voire deux) Forest National bondé l’attend en novembre !

Quelques jours avant la sortie de son album, le discret Loïc à la voix androgyne s’est largement livré au Vif. En zakouski, ci-dessous, 7 facettes méconnues de l’homme Loïc et l’artiste Nottet.

1. Modeste

« A quelqu’un qui ne me connait pas du tout, je ne vais jamais aller dire : « je suis chanteur ! ». C’est pas du haut de ses 20 ans qu’on peut s’affirmer artiste ou chanteur. A la rigueur en fin de carrière quand on a vraiment fait ses preuves. C’est un titre qui se mérite. »

2. Maniaque

« J’ai parfois des crises d’angoisse pour des détails. Si une mèche de mes cheveux est mal positionnée de quelques millimètres sur une photo, le graphiste devra tout faire pour la virer. Ce genre de détail peut me miner totalement alors que juste avant on m’aura dit que l’AB est sold-out !… Quand il y a eu des fuites sur l’album en création, cela m’a mis en pleurs. J’ai horreur que les choses m’échappent, j’aime tout gérer, contrôler. Mon équipe a les nerfs bien attachés ! Le côté le plus dark de ma personnalité on ne peut le connaître que si on travaille avec moi. »

3. Soprano

« J’ignore comment qualifier mon style de chant. Soprano, j’imagine. N’ayant jamais fait de solfège ou pris de cours de chant , je n’ai pas de notion des notes. Par moment j’aimerais arriver à chanter avec plus de graves. J’y arriverais peut-être car au fil du temps j’ai gagné des tessitures en hauteur. Mais je préfère rester dans les aigus. Mon oreille musicale s’inspire de gens qui parlent à ma voix . Dès la première écoute d’une chanson je sais si elle me correspond vocalement. Chanter du Ed Sheeran comme lui, après trois minutes cela me lasserait . J’ai besoin de chansons avec des variations, comme des montagnes russes.

4. Photosensible

« Je suis arrivé chez Sony Music, gros label d’artistes renommés, en pensant: je vais devoir faire des concessions. Pourtant ils m’ont donné feu vert et carte blanche à tout niveau que ce soit sur le visuel, le musical, les paroles, les mélodies et avec les budgets dont j’avais envie. J’ai vraiment été gâté pour un premier album. Y a que sur le marketing que j’ai du être plus souple, comme pour la cover de l’album. Je suis quelqu’un qui déteste les photos et donc j’avais travaillé le graphisme de la pochette rien qu’avec des symboles. Là, Sony m’a dit : mon petit gars, surtout pour un premier album, il y a un minimum de règles. Dont celle d’apparaître d’une manière ou d’une autre en cover. J’ai refusé un autoportrait mais accepté la photo où on me voit de plus loin et en miroir. »

5. Fan de BO

« Je sais, cela paraît un peu ringard mais je suis fan de musiques de films comme celles de Hans Zimmer, (« Le Roi Lion, « Gladiator »…) dont j’aime le côté « cuivres » et très guerrier, lourd, rythmé. J’adore aussi Danni Elfman le monsieur bande originale des films de Tim Burton (« Sleepy Hollow », « Alice aux pays des merveilles », « Big fish » … Il met plein de voix et des instrus qui me filent toujours des frissons. »

6. In English Only

« Je ne sais pas si je chanterai un jour en français. C’est un choix. Toutes les chansons que j’invente en yaourt, de par leur son, leur mélodie, se concrétisent tout naturellement en anglais. Je pars aussi du principe que vivant dans un pays bilingue francais-néerlandais, l’anglais met tout le monde d’accorde et sur un même pied d’égalité. »

7. The Voice… en guest

« Si on m’invite, j’irai. Mais comme invité. On m’avait proposé d’être assistant coach de BJ cette année mais j’ai décliné. Ce n’est pas ma place, j’ai encore moi-même tant de choses à apprendre. Et est-ce que je chanterai avec un candidat ? Cela dépendra. J’aime tout maitriser, surtout en live, le vocal, le musical, le visuel, le look, la choré. C’est compliqué …  »

Fernand Letist

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